Ce n’est pas un secret : les batteries des voitures électriques, pour durer plus longtemps (entre autres) utilisent des métaux et des terres rares. Parmi ceux-ci, il y a le cobalt qui, ces derniers temps, inquiète particulièrement l’ONG Amnesty International spécialisée dans la protection de l’enfance. La provenance du cobalt utilisé par les constructeurs serait encore trop floue.
Le cobalt des batteries de voitures électriques
Le cobalt est principalement extrait en République du Congo (RDC), dans des mines qui sont loin de respecter les standards de sécurité. L’ONG avait déjà publié début 2016 un rapport sur ces mines de cobalt, d’où est tirée plus de la moitié du cobalt mondial et où certains travailleurs (20 %) sont contraints de travailler mains nues. De plus et surtout, l’ONG avait signalé que des enfants parfois âgés de seulement 7 ans y travaillaient aussi.
GM, Fiat, Renault, Tesla… Tous les constructeurs sont concernés
Amnesty International a mené l’enquête et identifié deux producteurs principaux de batteries pour les constructeurs automobiles : LG Chem et Samsung SDI. Les deux groupes fournissent en batteries au Lithium-ion des gros groupes automobiles comme Renault-Nissan, Tesla ou encore General Motors. Et selon Amnesty International, le cobalt utilisé dans les batteries pour voitures électriques proviendrait en partie de mines où travaillent des enfants.
Naturellement, il n’est pas question de dire que ce sont ces entreprises qui font travailler ces enfants : ce sont bien leurs fournisseurs, les entreprises locales à qui ils achètent le cobalt, qui emploient des enfants pour parfois moins d’un dollar par jour. Amnesty international a voulu pointer du doigt qu’aucune des entreprises citées n’a pu prouver avec certitude que le cobalt utilisé dans ses batteries ne provenait pas de ces mines.
Un comble pour une motorisation censée être plus respectueuse de l’environnement, donc plus éthique…
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