Particules fines : les voitures électriques tout aussi polluantes, selon l’Ademe

Les voitures électriques émettent des émissions de particules fines dans l’atmosphère pratiquement identiques à celles des voitures thermiques, en raison de leur poids qui contraint à l’utilisation de pneus plus gros, souligne une étude.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 2 May 2022, à 11 h 15 min
Particules fines : les voitures électriques tout aussi polluantes, selon l’Ademe
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Si Tesla a lancé la révolution de la voiture électrique, l’ensemble des constructeurs a dans ses cartons ses propres modèles et gammes. Théoriquement, le changement du parc automobile à venir, fortement incité par les pouvoirs publics, devrait permettre de réduire la pollution atmosphérique, les voitures électriques n’émettant pas de gaz d’échappement. Mais concernant les particules fines, aucune amélioration n’est visiblement à prévoir…

Particules fines et gaz nocifs : une différence importante

Si les gaz à effet de serre, comme le CO2 ou encore les oxydes d’azote, sont au centre de la lutte contre le réchauffement climatique, en termes de santé les voitures présentent bien d’autres risques. Les particules fines, soit les particules d’une taille inférieure à 10 micromètres (PM10) et 2,5 micromètres (PM2,5), sont de plus en plus pointées du doigt.

Et sur ce point, les voitures électriques ne font guère mieux que les thermiques. L’Ademe, en avril 2022, a analysé la différence entre les deux types de motorisations en termes d’émissions de particules fines. Si, sans surprise, les voitures électriques n’émettent aucune particule fine liée à l’échappement, les voitures thermiques en émettent peu, car les filtres à l’intérieur des moteurs ont fortement évolué durant les années. Mais le poids de la voiture électrique joue en sa défaveur.

voiture électrique et particules fines

Les voitures électriques émettent autant de particules fines que les voitures thermiques. © Shutterstock.

A lire aussi : Les Français et la voiture électrique : c’est pas pour demain !

Le problème du poids des voitures électriques

L’étude de l’Ademe souligne le problème du poids des voitures électriques : les batteries, nécessaires à leur fonctionnement, sont lourdes… et plus l’autonomie est importante plus ce poids augmente. Ainsi, par rapport à un modèle comparable, mais thermique, les voitures électriques ont un poids significativement plus important.

Cela conduit les constructeurs à mettre des pneus différents, plus gros, qui sont plus rapidement consommés. Or, le frottement entre les pneus et la chaussée représente près de la moitié des particules fines émises par les voitures électriques. De plus, ce frottement augmente les particules remises en suspension dans l’air.

Résultat : « on ne note pas un écart significatif d’émissions totales de particules entre les véhicules électriques à forte autonomie et les véhicules thermiques neufs actuels qui n’émettent quasiment plus de particules à l’échappement », explique l’Ademe. Une situation qui pourrait s’améliorer à l’avenir, à mesure que la technologie évolue et que le poids des voitures électriques pourra être réduit, ce qui permettrait alors de réduire la taille des pneus.

Illustration bannière : ©Shutterstock.
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Les freins également émettent des particules fines, et les mesures de « pacification » de la circulation dans les communes (ralentisseurs, chicanes, rond-points, stop sur les artères principales, etc…) n’arrangent pas les choses …

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