Dans l’avenir, le point de recharge le plus proche pour votre voiture électrique pourrait se trouver plus près de chez vous que vous ne le pensez : un jour, pour recharger votre batterie, vous pourrez peut-être vous brancher sur… un lampadaire !
Le manque de points de recharge, un frein pour l’adoption de la voiture électrique
Les voitures électriques, on le sait, pourraient bien devenir le moyen de transport du futur, à deux conditions près : que leur coût baisse suffisamment pour être accessible aux classes moyennes, et qu’il se développe un réseau de points de recharge.
Ce dernier problème est inhérent à tout type de technologie naissante : par exemple, au début du XXe siècle, le téléphone n’a été massivement adopté que lorsque les pouvoirs publics ont créé le réseau rendant possible son utilisation. Aujourd’hui, l’histoire se répète avec les voitures électriques, et les pouvoirs publics en prennent peu à peu conscience.
Outre-Manche, 2,5 millions de livres sterling (l’équivalent de 2,95 millions d’euros) ont été octroyés par l’État pour mettre en place des solutions de recharge, dans un pays qui n’en compte que 4.300 pour 90.000 voitures électriques.
C’est donc au Royaume-Uni que la société Ubitricity vient de lancer l’expérimentation de recharges intégrées aux lampadaires de rue. Sont concernées en priorité les zones urbaines, plus particulièrement les quartiers où manquent les parcs de stationnement et donc l’espace pour éventuellement installer des bornes de recharge.
Des recharges déployables rapidement, extrêmement accessibles et faciles d’utilisation
La solution, déjà acclamée comme étant innovante, est en réalité extrêmement simple. Il s’agit d’utiliser un réseau électrique déjà existant, celui servant à l’éclairage public, et surtout de le rentabiliser lorsqu’il n’est pas utilisé (lorsqu’il fait jour). Le boîtier ne prend qu’une heure pour être installé.
Pour le client, les avantages sont évidents : pouvoir recharger son véhicule en bas de chez soi évite de se déplacer jusqu’à un point de recharge en ville, évitant ainsi une perte de temps, une perte d’électricité et décongestionnant les routes. Un compteur est intégré au boîtier, permettant de mesurer la consommation individuelle exacte de chaque utilisateur, et ce dernier reçoit une facture en fin de mois. De plus, une application mobile et un site Internet permettent de suivre sa consommation et de géolocaliser les points de recharge les plus proches.
En France, Bouygues mène une expérimentation similaire, à ceci près qu’elle s’effectue à une échelle beaucoup plus réduite : trois boîtiers de recharge ont été installés sur des lampadaires de La-Roche-sur-Yon. L’expérimentation, entamée en septembre 2016, devrait toucher à sa fin en mars 2017, date à laquelle les pouvoirs publics devront décider ou non de son déploiement à plus grande échelle.
Illustration bannière © Nick Starichenko – Shutterstock
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