La parole est aux citoyens ! Dans le cadre de la 5e édition du Earth Hour City Challenge qui met à l’honneur les localités s’engageant pour un avenir durable, 46 villes sur les 125 en lice, ont été sélectionnées pour participer à la campagne internationale We love cities initiée par WWF. Une campagne à destination du grand public et lancée sur les réseaux sociaux du 26 avril au 22 juin, date à laquelle le gagnant du We love Cities Award sera annoncé.(1)
46 villes présélectionnées dans le monde
Chaque citoyen est encouragé à voter et à partager des photos et vidéos de sa ville préférée via Twitter et Instagram.
Un formulaire en ligne sur le site de We love cities permet de proposer des idées d’amélioration notamment dans les domaines de l’énergie, des transports et des déchets. WWF s’engage ensuite à transmettre les meilleures suggestions citoyennes aux collectivités concernées. L’objectif étant que chacun puisse accompagner la ville de son choix vers un avenir plus vert.
Pour participer :
Afin de mettre les 46 villes en lice sur un pied d’égalité, leurs différences de ressources seront prises en compte par le jury international d’experts qui les départagera. Le but de ce challenge international, qui réunit cette année 20 pays différents, est de mettre à l’honneur les villes qui s’engagent pour devenir plus propres et durables, et ce, où qu’elles soient dans le monde.
L’année dernière, c’est Vancouver, au Canada, qui avait remporté la compétition pour la seconde fois après un premier prix en 2013.
Trois villes finalistes françaises : Toulouse, Bordeaux, Paris
En France, trois villes figurent parmi les finalistes de We love cities.
De par son statut de capitale, Paris dispose d’un vaste réseau de Vélib, de voitures et de scooters électriques en libre-service. Dans le cadre de sa candidature aux Jeux Olympiques (JO) 2024, la Ville lumière envisage un partenariat avec WWF pour imposer un label vert sur les futurs sites olympiques construits pour l’événement. Pour Isabelle Autissier, présidente de WWF France interviewée le 3 mai sur Europe 1, « on ne va pas utiliser n’importe quels matériaux : si nous utilisons du bois, il devra être certifié durable ».
Le comité français envisage le futur village olympique comme un laboratoire d’innovations durables. « Notre mission est de réfléchir à la manière dont les différents éléments des JO peuvent s’intégrer dans l’économie durable afin qu’il n’y ait pas un ‘je prends, j’utilise 10 minutes et je jette.’ »
De son côté, Toulouse mise sur la construction d’un nouvel éco-quartier et d’une forte participation citoyenne pour appuyer sa candidature. Parmi les autres projets prévus, l’extension du tram ainsi que le développement d’espaces verts dédiés à la préservation de la biodiversité, seront des atouts pour la ville rose.
Enfin, le vélo est à l’honneur à Bordeaux qui a pour objectif d’augmenter le nombre de stations de « vélos partagés » et de pistes cyclables dans la ville.
Des enjeux majeurs pour les décennies à venir
À l’heure actuelle, la moitié de la population de la planète vit désormais dans des villes qui sont responsables de 70 % des émissions totales de CO2. L’organisation mondiale souhaite donc améliorer l’environnement des villes et la qualité de vie de ses habitants.
Parmi les thématiques sur lesquelles les citoyens et leurs élus sont invités à réfléchir, figurent notamment des problématiques liées à la gestion des transports. Comme alternative à la voiture, WWF préconise des modes de transport doux, moins de zones de stationnement dans les centres-villes, ainsi que l’élargissement des rues piétonnes et des pistes cyclables. « Le transport représente 25 % de la consommation mondiale d’énergie », peut-on lire sur le site de WWF. Il est donc urgent d’agir.
Idem en ce qui concerne l’utilisation des ressources énergétiques et la construction d’infrastructures urbaines. « Les bâtiments utilisent un tiers de l’énergie dans le monde » et « représentent jusqu’à 80 % des émissions de dioxyde de carbone ».
Depuis une petite dizaine d’année, la tendance est aux bâtiments à énergies positives. Des structures qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Les technologies nécessaires à leur construction sont encore peu maitrisées, mais quelques uns ont récemment vu le jour, principalement en Allemagne et en Scandinavie. En France, le projet Solaris de Clamart, et le Green Office de Bouygues Immobilier à Meudon, font office de précurseurs.
Dans la lancée de la signature de l’accord de la COP21 présidé par la France, l’entrée de la réglementation thermique 2020 d’ici la fin de la décennie pourrait faciliter la construction de bâtiments à énergie positive et encourager de nombreuses initiatives éco-responsables en France comme aux quatre coins du globe.