Quel est l’impact écologique des voyages réservés à la dernière minute ? C’est une question que l’on peut se poser quelques fois par an, souvent à des périodes clés : juste avant les congés d’été, pour les vacances de Noël, en février quand l’hiver paraît si long. Se décider 2 ou 3 jours à l’avance seulement pour partir à l’autre bout du monde peut être tentant si l’on ne considère que les prix sacrifiés. Mais le prix en vaut-il la chandelle justement ?
Voyages low cost, gare au bilan écologique !
Les offres de voyages dernière minute proposent toute la même chose : du dépaysement total à quelques heures d’avion de chez soi, all inclusive c’est-à-dire visites/restauration/activités/cocktails/souvenirs inclus pour une somme modique. Autrement dit, l’exact opposé d’un voyage responsable durant lequel on essaierait de minimiser son impact sur l’environnement.
Car l’empreinte écologique ne prend pas de vacances elle ! En voyage, nos gestes ont toujours autant d’impact. D’ailleurs, le tourisme de masse, bien que facteur de développement économique pour certains pays ou certaines régions, est bien connu pour avoir aussi des conséquences désastreuses. Et ce, à tous les niveaux : économique, social, culturel et aussi environnemental.
Le problème est que les voyages de dernière minute s’inscrivent justement dans ce tourisme de masse. En général, les voyagistes proposent des offres de séjours courts, en essayant de « caser » un maximum de choses. Résultat : les déplacements en avion se multiplient, les rencontres avec les locaux sont impossibles par manque de temps, les agences ne travaillent pas avec des acteurs locaux, ce qui nuit à l’économie du pays visité, etc. L’industrie touristique devient industrie tout court : le but étant de pousser à la consommation.
Voyager responsable et de manière économique
Contrairement à ce que pense la majorité des gens – 72 % des Français sont convaincus que voyager responsable coûte cher selon un sondage Opinion Way de 2011 – on peut voyager responsable avec un budget raisonnable. Tout dépend de sa manière de concevoir le voyage responsable bien sûr.
Ce peut être privilégier des distances plus courtes pour des courts séjours afin d’éviter l’avion. Également, lorsqu’on voyage loin, on peut prendre son temps et adopter une attitude Slow ! Cela consiste par exemple à multiplier les transports doux comme le train, choisir de visiter moins mais visiter mieux…
Mais voyager responsable ne se limite pas à prendre les transports en commun : il s’agit aussi de consommer local afin de participer à l’économie de la région visitée, ce qui n’est pas du tout le cas des formules « tout compris ». Également, on peut privilégier les pratiques allant dans le sens de la protection de l’environnement, dans le choix de ses activités (préférer un tour en barque à un tour en 4X4) ou dans le fait de veiller à ne pas laisser de trace en triant ses déchets. Enfin, un voyage devient responsable à partir du moment où il respecte les règles de base du commerce équitable. Ainsi, le tourisme équitable veille au respect de chaque maillon de la chaîne afin que chacun soit rétribué à la juste valeur de son travail. Et ceci semble très peu compatible avec un voyage au prix sacrifié…
Alors, pour respecter son budget autant que ses valeurs citoyennes, mieux vaut sûrement anticiper et programmer ses vacances suffisamment à l’avance plutôt que de s’y prendre au dernier moment, non ?
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Non, ce que j’ai compris moi, c’est qu’en fait ces voyages/séjours soi-disant de dernière minute, sont en fait 1 « produit » à part entière proposé par les voyagistes pour booster leurs ventes, à des périodes clés…
Et soit dit en passant, ça vous plaît ce genre de vacances tout organisé où l’on ne découvre rien ! Quelle horreur pour moi !
avant de se demander si c’est » bon « , il faut plutôt penser que c’est
» moins mauvais » de remplir à 100% un avion, qui brûlera quand même son kérosène. Pas d’omelette sans casser d’œufs…