Le (vrai) impact écologique des voitures électriques

Rédigé par , le 7 Dec 2012, à 16 h 47 min
Le (vrai) impact écologique des voitures électriques
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La voiture électrique c’est un peu l’emblème des transports de demain. Exit l’essence ou le diesel, on aspire tous à rouler propre, un jour. Seulement, même si la voiture électrique n’émet pas de pollution à l’usage, cela ne veut pas dire qu’elle est verte à 100 %. Eh oui, les anti-électriques avancent souvent l’argument des batteries ! C’est en prenant en compte tous les paramètres et pas seulement les émissions de carbone que l’Université des Sciences et des Technologies de Norvège a mesuré l’impact réel des voitures électriques et en a tiré quelques chiffres éloquents.

Voitures électriques vs voitures thermiques

De prime abord, rien de bien nouveau avec les conclusions de l’étude norvégienne :

  1. Si l’électricité de la voiture électrique ne provient pas d’énergies renouvelables, son avantage au niveau environnemental diminue considérablement ;
  2. Au plus l’on conserve le véhicule électrique (en fonction notamment de la durée de vie des batteries), au plus on augmente les effets positifs sur l’environnement, par rapport aux véhicules classiques.

Des chiffres plutôt intéressants

Ainsi, on apprend qu’en ne tenant compte que de la production du véhicule, une voiture électrique est deux fois plus dommageable pour l’environnement qu’un véhicule thermique. Ceci s’explique par les matériaux intervenant dans la fabrication des batteries, comme le lithium par exemple, une ressource naturelle qui va commencer à s’épuiser au fil du temps.

Ensuite, la diminution des gaz à effet de serre grâce à l’électrique reste relative, même si elle est à souligner. Selon les pays et donc selon le mix énergétique, on considère une baisse de 10 à 24 % par rapport à un véhicule thermique. Si la différence ne paraît pas énorme, c’est encore une fois lié au mode de production de l’électricité. Ainsi, si l’électricité provient de ressources non renouvelables, les GES émis lors de sa production sont comptabilisés. A l’inverse, si l’électricité provient d’énergies renouvelables comme l’éolien, le bilan s’en retrouve allégé.
Les auteurs de l’étude démontrent même que dans le cas où les véhicules sont construits dans des régions où le charbon est disponible en grande quantité, l’électrique serait même contre-productif…

impact-environnement-voitures-électriques

Enfin, si l’on garde un véhicule électrique pendant 200 000 km, son impact sur le climat est réduit de 27 à 29 % par rapport à un véhicule essence, et 17 à 20 % par rapport à un diesel. Si la voiture électrique n’est conservée que pour 100 000 km, le bénéfice se réduit considérablement : de 9 à 14 % d’impact en moins par rapport à une voiture thermique.

La conclusion de cette étude est toute simple : bien sûr que les efforts doivent tendre vers l’électrique ; cependant, pour un réel impact positif sur l’environnement, la manière de produire de l’énergie est toute aussi importante. Le véhicule électrique a un impact bien moindre sur l’environnement, à condition que l’électricité utilisée provienne d’énergies renouvelables.

source : TreeHugger – Electric Cars Only as Green as the Electricity Powering Them, Another Study Says

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

52 commentaires Donnez votre avis
  1. quel est le marché a priori et les contraintes(réglementaires,moyen…….) de cette voiture électrique et merci d’avance

  2. la voiture electrique c’est cool

  3. Moi ce qui me fait bien rire, c’est de ne pas tenir compte de l’aspect émission de particules fines, spécialement dans les villes embouteillées ou les conducteurs se regardent dans le blanc des yeux, moteur tournant à l’arrêt.

    On en reparlera quand le cancer du poumon et des voies digestives atteindra un pic dans les prochaines années.

  4. Bonjour l’écologie des voitures electrique !!!!
    Allez à La Hague la grande poubelle des voitures électrique

  5. dire que le bilan carbone d’une proulsion elecrtrique par batterie s’améliore si elles sont rechargées avec des energies renouvelables est un raccourci demagogique ou inconscient, car il faut dans ce cas intégerer le bilan carbone des ses generateurs ( eloilien solaire…). arretons de tromper le monde entier. ..
    batteries solaire, eolien sont des machines à l’impact écolo grave si on n’a pas comme pour le nucléaire mis ToOUS les moyens de recherches sur l’evacuation des dechets

  6. Ce que je viens de lire ne tient pas compte de la pollution due au roulage du véhicule c-à-d l’usure des pneumatiques et l’usure du revêtement de la chaussée! Elle est paraît-il plus nocive que la pollution du gaz carbonique. Le véhicule électrique n’y échappe pas !

  7. C’est un débat sur l’écologie! Quelqu’un peut m’expliquer, pourquoi je lis des insultes. Vous êtes tous des gros………
    Et vous n’avez aucune notion sur l’écologie!

    • Erwan je suis sûre que tu ne t’y connait pas plus que nous…

  8. je pense que c’est du n’importe quoi! Pour protéger l’environnement, il n’existe qu’une solution rouler à vélo. C’est pratique, sportif, sécurisé et écologique! Quoi dire de mieux.

  9. Sa me fait bien rire les chiottes en plastique electrique soit disant « ecolo », sa me rappel le diesel y a 20ans…

    Je roule avec une bonne voiture essence decatalysé, oui oui, il en faut toujours des passionner de vrais autos
    L’avenir de l’automobile est je pense dans l’hydrogene certaines marques on essayait avant de se faire mettre des batons dans les roues part les divers gouvernements… dure de taxer l’eau…

    • Non Bob, on pourrait parfaitement se passer des « vrais passionnés d’autos », ce sont quand même bien souvent de gros beaufs irresponsables qui ne comprennent rien aux problèmes de leur époque, avouons-le.
      Quelques bribes de notions scientifiques nous apprennent que l’hydrogène s’enflamme et explose AU CONTACT de l’air, sans aucun besoin d’étincelle… C’est le gaz le plus inflammable connu. Ce serait juste trop dangereux, et complètement irresponsable de mettre l’hydrogène en vente libre et en circulation dans les rues, et d’emmener ses enfants à l’école dans une bombe roulante.

    • Laurent Est-ce que vous êtes prof de physique?
      ………………………………………………………………..

  10. Le bilan doit se faire sur toute la filière de production ET de distribution de l’énergie (essence, diesel et électrique) ajoutée à la filière de production ET de distribution du véhicule à essence, diesel ou électrique.

    Concernant la distribution: le réseau électrique est extrêmement dense et bien réalisé dans nos pays. Tout véhicule électrique peut donc se recharger où il veut à faible ampérage. Plus de nécessité de prévoir des « stations de carburant », extrêmement polluantes pour l’environnement (air et sol à proximité) et qui doivent être alimentées par des camions-citernes qui sont, eux aussi polluant.

    La production d’électricité supplémentaire est un faux problème : prenons l’exemple de 1000 véhicules. Même si nous utilisons que des carburants fossiles (centrale gaz-vapeur par exemple), la consommation et la quantité de C02 (et des autres vapeurs nocives) produites par une centrale thermique pour fournir l’énergie à 1000 véhicules électriques seront toutes deux bien moindre que celle de 1000 véhicules thermiques roulant sur nos routes (le rendement d’un moteur électrique est au moins 3x supérieur à celui d’un moteur thermique). Il faut ajouter qu’il est beaucoup plus simple de contrôler les émissions nocives d’une centrale plutôt que des 1000 véhicules.

    Concernant la construction: les véhicules à essence ou diesel, comporte déjà deux moteurs électriques (le démarreur et l’alternateur) et une batterie… Une voiture électrique n’a besoin que d’un seul moteur électrique et d’une batterie (plus grosse, bien sûr, que celle du véhicule thermique). Par contre, en roulant, les pollutions locales du véhicule électrique sont nulles dès le démarrage du véhicule et ne dépendent pas la vitesse de celui-ci ni de sa vétusté.
    En ce qui concerne les véhicules, un véhicule contient beaucoup moins de pièces d’usure. Plus besoin d’entretien moteur, pas d’huile, pas d’embrayage… Même les plaquettes de frein seront bien moins vite usées grâce au frein moteur de l’électrique.

    Enfin pour les afficionados des performances, un moteur électrique est bien plus puissant qu’un moteur thermique et a un couple phénoménal.

    Pourquoi donc l’électrique ne connait pas le succès qu’il mérite? C’est tout simple: le lobbying des constructeurs automobile et surtout des compagnies pétrolières qui n’en veulent pas. Le prix qui reste inévitablement plus cher, ce qui s’explique uniquement sur la base de « l’offre et de la demande » : une demande qui ne « décolle » pas (il n’y a quasi aucune pub pour des véhicules électriques à la télé!) et une offre qui n’en est qu’à ses débuts et très peu d’aide de l’état pour changer les choses…

    Pour ceux qui n’ont pas encore testé un véhicule électrique, je vous le conseille : c’est le pied de se retrouver au volant ou au guidon d’un véhicule qui ne fait pas de bruit et qui fait « corps » avec la nature qui l’entoure. Certes il faut faire attention, en tant que conducteurs, aux usagers faibles (piétons, cyclo et usagers électriques…) qui ne vous entendent pas (ou peu) arriver.

    J’ajouterais qu’il serait temps en Belgique d’abolir la loi qui ne permet pas de modifier la motorisation d’un véhicule existant. Cela permettrait de remplacer dans de vieux véhicules polluant, les moteurs thermiques par des moteurs électriques performant!

  11. J’en veux un

  12. sodetrel ? ???????????? l’ inconnu

  13. TEMOIN

  14. peut etre mais a toulouse france des bornes electriques sodretel

    ont ete mises en service mais toutes ne fonctionnent pas

    certaines sont hs faute de maintenance

  15. je suis toujours surpris de la précision des calculs concernant l’impact sur le climat alors qu’on ne sait même pas mesurer le niveau d’impact du CO² sur la température du globe.
    La température n’augmente plus depuis une quinzaine d’année (le maximum a eu lieu en 1998).
    Depuis 1880 la température moyenne a augmenté sur deux périodes de 30 ans, une de 1910 à 1940 à peu près et une seconde de 1970 à 2000. C’est la conclusion de l’académie des sciences française suite à un débat organisé entre spécialistes français. Lors de la première, impossible d’affirmer que c’est la faute au CO², on en produisait bien moins qu’en 1970. Et depuis 1998/2000 nous sommes sur un palier alors que le CO² monte comme jamais !

    • Merci!
      Enfin quelqu’un qui recentre le débat!
      Pour compléter votre propos, je rajouterais que sur Terre, c’est la vapeur d’eau qui est le principal gaz à effet de serre, et pas le CO2, et que ce dernier est passé de 0,028% à la fin du XIXème siècle à 0,038% de nos jours, et qu’il est bien plus un ami qu’un ennemi.
      Sans lui, pas de photosynthèse possible, donc pas d’oxygène!

      Autre chose: Personne ne parle de l’autonomie ridicule des voitures électriques, ni de leur temps de charge abominablement long.
      Or c’est une réalité.
      Donc, si l’époque « bénie » appelée par les vœux des escrologistes arrive, comment faire pour avoir le même rendement qu’avec un véhicule thermique?
      Faudra-t-il, à l’instar de l’actuelle maire de Paris, avoir 2 voiture, une qui roule pendant que l’autre charge?
      En faudra-t-il encore plus, pour celles et ceux qui roulent beaucoup?
      Sans parler du fait qu’il faut des moyens certains pour multiplier les véhicules(achat, entretient, assurance, parking etc) l’impact négatif s’en trouvera démultiplié, pour palier aux services rendus par un seul véhicule thermique.

  16. le pire est d’etre censuré, consoglobe me déçois beaucoup je me ferais un devoir de le faire savoir.je me doutais du filtrage mais pas à ce point!

  17. J’ai une voiture électrique (Citroën C-Zéro) Elle est géniale, très bien conçue, très bien construite.
    Je produit de l’énergie photovoltaIque sur mes toitures.
    Je recharge dans la journée, quand je peux sur la partie qu’ERDF ne me rachète pas (ou presque).
    Le Lithium de ma batterie est entièrement recyclable et la réutilisation de ce lithium ne coûte pas bien cher en électricité.
    Alors je comprend mal ou très mal votre étude et surtout vos conclusions.
    Je crois que dans un tout tout proche avenir, on ne pourra plus construire de maison traditionnelle, on sera obligé, par la Loi, par la pression de l’opinion publique, ou par la pression du prix du fuel à construire 100% des toitures en PV.
    Si les batteries doivent rester au Lithium, on peut admettre que le jour de l’achat de celles-ci j’ai une grosse emprunte CO2 mais par la suite ???? peu ou pas.
    En conclusion: Rouler en voiture électrique est magique. Ne plus passer à la pompe est « grandiose », trouver une borne de recharge devient de plus en plus aisée. mais ce discours est INSUPPORTABLE pour les lobby pétroliers alors ils pèsent de tout leur poids pour bloquer ce mode de locomotion.

    • non, c’est tout le problème, les batteries au lithium ne sont pas recyclées pour le moment. Techniquement, c’est possible (par procédé chimique ou thermique), mais ce n’est pas encore fait. ça se fera peut-être cependant si ce type de batterie se développe !

    • J’ai une bluecar Bolloré et pareil j’ai le même ressenti que toi, c’est top !
      bon je n’ai pas (encore) les panneaux solaires mais je recharge à l’électricité verte via Enercoop. Dommage que l’article ne donne pas plus d’info sur la pollution dûe aux batteries, j’aurai aimé savoir.

  18. Les voitures électriques qu’on nous propose ne sont pas ‘le véhicule’ qui résout tous les problèmes. Il n’y a pas de panacée, comme le vélo n’est pas non plus LA solution, surtout pour les longues distances. Quand la pile à combustible sera démocratisée, on verra alors comment penche la balance.
    Le lithium des batteries, il est recyclable de façon convenable ? A l’époque des batteries au plomb, on nous a bien dit qu’on ne pourrait avoir tout le parc électrique avec de telles batteries faute de métal en quantité aussi énorme.

  19. il est évident que la voiture électrique n’a pas le même impact en France qu’en Allemagne, mais chez nous où l’électricité est peu carbonnée (c’est au moins l’avantage du nucléaire) le gain est bien supérieur au moyennes annoncées, d’autant que le rendement d’une voiture électrique est bien meilleur que celui d’un véhicule thermique.
    Par contre chez nos voisins qui produisent majoritairement au charbon, ça n’a pas grand intérêt.

  20. quand ils comparent avec les voitures à essence, ils prennent quelle moyenne de conso pour ces dernières ? La moyenne tourne je crois autour de 140g de CO2/km mais on trouve aujourd’hui des voitures à essence qui consomment moins de 4 l./100 km pour 90g de CO2/km émis. Le diesel, je pense qu’il vaut mieux éviter dans tous les cas à cause des particules fines qui faussent la donne.
    De même, pour les voitures électriques, ce serait intéressant d’avoir un comparatif avec la durée de vie des batteries et la consommation électrique exacte de plusieurs modèles, car tous ne se valent probablement pas !
    Enfin, tant qu’on peut se passer de voiture…

  21. Pour gagner, il faut commencer. Certes, la production actuelle d’électricité est un mixte plutôt riche en carbone. Mais l’usage de l’électricité est encore limité aux équipements fixes et aux transports en site propre. La très grande majorité des transports dans le monde est totalement charbonnée. Changé d’approche implique du temps. Les productions décarbonnées d’électricité sont en croissance significative, et il est probable que, dans dix ans, le triste bilan d’aujourd’hui sera déjà du passé. La voiture hippomobile a coexisté presque un siècle avec la voiture a moteur, la transition à l’électricité sera beaucoup plus rapide. Quant au lithium, il n’est pas consommé comme une énergie, il subsistera à la vie des batteries et pourra être recyclé, qui plus est avec un bien meilleur bilan que l’extraction actuelle.

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