Water Towers, un projet financé par l’UE au Kenya pour assurer la préservation des zones boisées sur les hautes terres de l’ouest kenyan vient d’être suspendu. Cette suspension sine die fait suite à la mort d’un membre de la communauté Sengwer tué par balle par un garde du Service forestier kenyan (KFS). L’UE attend les résultats de l’enquête.
Water Towers : Bruxelles avait prévenu d’une suspension en cas de violences
L’Union européenne a pris une décision importante au Kenya : elle a suspendu un projet hydraulique à grande échelle, après que des évictions forcées de populations autochtones aient pris un tour violent et fait un mort cette semaine.
Le projet Water Towers, d’un coût de 31 millions d’euros est financé exclusivement par l’UE. Il vise à assurer la préservation des zones boisées sur les hautes terres de l’ouest kenyan, situées sur un important bassin hydrographique.
Dans un communiqué, l’ambassadeur de l’UE au Kenya, Stefano Dejak, explique cette décision : « Nous avions averti le gouvernement. L’usage de la force entraînerait la suspension de l’aide financière ». Après plusieurs mises en garde, la fusillade a donc contraint Bruxelles à mettre sa menace à exécution. Par conséquent, l’Europe a gelé les fonds du programme Water Towers. L’UE a aussi affirmé que le projet, lancé en 2016, « n’était jamais supposé impliquer des évictions ou l’usage de la force » contre des populations autochtones.
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Les Sengwer refusent de quitter leur terre ancestrale
On estime que 13.500 Sengwers vivent dans la forêt Embobut. Également connue sous le nom de Cherangany, cette tribu de chasseurs-cueilleurs vit dans les collines du nord de la vallée du Rift. Ils pratiquent également l’agriculture et l’élevage de bétail. Un de leurs leaders, Yator Kiptum, raconte sur RFI :« Ils nous traquent, tirent à vue, brûlent nos maisons. Nous vivons dans la peur ». Ce dernier refuse de quitter les lieux et demande un dialogue avec le pouvoir. « La Constitution reconnaît notre droit à vivre sur la terre de nos ancêtres. Nous sommes capables de protéger l’écosystème. À l’extérieur, nous sommes démunis ». Considérés comme des squatteurs par le gouvernement, les Sengwers ont refusé de quitter la forêt d’Embobut dans l’ouest du Kenya, qu’ils considèrent comme leur terre ancestrale.
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Le porte-parole du gouvernement kenyan, Eric Kiraithe, a indiqué qu’une enquête sur les circonstances du décès étaient en cours. « Les mesures appropriées seront prises et le public pourra avoir les informations sur ce qui s’est exactement passé » a-t-il déclaré. « S’il y a une responsabilité pénale, la personne responsable devra l’assumer. C’est parfaitement couvert par nos lois ».
Fin février, une réunion doit faire le point sur le projet. L’arrêt définitif du financement est possible, mais l’Europe souhaiterait que le projet Water Towers continue. Mais pour cela Bruxelles exige l’arrêt des violences, des mécanismes pour contrôler la situation sécuritaire et des compensations pour les expropriés. Plusieurs ONG, telle que Amnesty International soutiennent les Sengwers dans leur résistance et ont alerté à plusieurs reprises la communauté internationale.
Illustration bannière : Homme de la tribu des Sengwers – © capture d’écran Youtube
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Si l’article est exact, et pour éviter de réagir à chaud. C’est vraiment une opportunité qui suspendue (ou annulée) pour le développement durable (apparemment) et les communautés concernées et la préservation de l’environnement naturelle. Il ne faudrait pas abandonner le projet, car c’est vraiment très utile pour le développement de l’Afrique, et la valorisation des communautés locales.
En arrière plan, j’ai considéré que l’arrêt du projet européen de construction des châteaux d’eaux au Kenya pour des communautés indigènes (Masaii, Samburu…) n’est que le reflet d’une opposition entre le réel en extranéité (la nature et l’écologie sous toutes ses formes) et l’artificiel qui est souvent placé dans l’investissement technologique d’importation (en extranéité).
Probablement, comme le Kenya n’est pas unifié dans sa géographie humaine comme on pourrait le penser dans un état moderne démocratique occidentale ‘(Europe, USA…) et encore avec les limites du modèle que vient briser la mondialisation et la formation de l’Europe.
Les perceptions technologiques ne sont pas les mêmes entre les unités décentralisées de l’ingénierie communautaire et la production selon le modèle du Fordisme plus centralisée et de la production de masse, au Kenya. L’avantage quand il y a du chômage dans les campagnes, il pourraient servir de modèle pour la croissance car utilisera une forte main-d’œuvre sous qualifiée.
Mais c’est une solution non technologique à la croissance, et qui ne mais pas en valeur l’économie communautaire pastoraliste et l’autonomie des communautés. Donc, ce sont 2 stratégies et des conception de développement qui doivent être discutées, négociées pour créer un compromis et la résilience des communauté (et du Kenya avec toutes ses ethnies.
Maintenant, le château d’eau présente une innovation majeure. C’est qu’elle est plus respectueuse de l’environnement. L’article m’a laissé réfléchir sur une question majeurs :
Est ce que les promoteurs du projet de châteaux d’eaux ont suffisamment penser en amont afin d’intégrer dans la construction communautaire tous les risques environnementaux.
Ce qui est arrivé au Kenya, n’est pas propre au contexte Africain. Les media nationaux européens ont aussi leurs lots de projets hydrauliques qui ont capotés, pour des raisons diverses (démocraties, préservation de l’environnement, morts d’écologistes…)
Un petit problème que l’article n’a pas mis en lumière, c’est le rôle des campagnes dans le développement des villes qui a souvent été négligé ou minoré.
Il est important de rétablir l’équilibre et de créer la croissance dans les campagnes, et probablement que les programmes de constructions des châteaux d’eaux auraient mieux répondus à cette attente, car l’eau potable est indispensable aux populations rurales pour leur survie, afin qu’elles puissent travailler dans les labeurs pastoraux, l’agriculture, la ferme…De même éviter le travail pénible des enfants dans les campagnes sans les ressources adéquates. En particulier, protéger les jeunes filles des longues distances, de plusieurs kilomètres chaque jour, pour aller puiser l’eau dans les rivières, et retourner à la maison sur la tête. C’est un fardeau lourd qui conviendrait mieux à une mule ou les camions citernes. Encore faut il qu’il y ait une infrastructure routière. Les fillettes, ne peuvent pas aller à l’école car elles sont des porteuses d’eaux, et participent au travail ménagers pour aider leur maman.
Une attente (objectif) du développement durable:
La réduction de la pauvreté est la 1 ère étape vers la paix, la sécurité, le développement, la croissance et le bien être pour tous. Mais les enjeux peuvent être très importants pour les uns comme pour les autres. Maintenant, l’ONU est conscient que le développement passe encore en grande partie par la croissance = Produit National Brute (qui est la production des entreprises nationales. Néanmoins d’autre leviers sont nécessaires et doivent être mise en place, car le développement peut être perçu comme un risque ou une opportunité en fonction des cultures, des expériences du passé, de l’histoire et de la perception des relations internationales avec l’étranger. Dans l’agenda de l’action 2030 se trouve le développement durable de l’après 2015 (jusqu’en 2030) et il faut rendre compte chaque année au cours des évaluations annuelles du développement durable et des 17 objectifs et 169 cibles sur le développement sur lesquelles les chefs d’états et de gouvernements se sont mis d’accord pour réduire les écarts de développement entre les pays riches et les pays pauvres. Les autres critères sont l’éducation des filles, l’égalité des genres, l’emploie des femmes. Apparemment, le modèle classique d’approvisionnement en eau basée sur le barrage hydraulique pourrait être plus rigide quand à l’atteinte des objectifs de l’ONU au Kenya car le modèle alternative de culture progressive proposé serait de type Fordiste, à moins que les autorités Kenyannes participant à la négociation -et donc qui ont été consulté- ont une conception du développement plus culturel et statique. Seul la réalité et la compréhension des dossiers pourrait permettre de trancher sur les scenarii, qui ont achoppés sur le projet européen des châteaux d’eaux au Kenya.
Bonne Année et de meilleurs voeux de prospérité, la santé, la joie dans toutes vos entreprises.
Pourquoi ces tribus ne sont pas incluses dans le projet des zones protégées de la forêt, comme c’est le cas dans de nombreux sites similaires?
Si les gardes forestiers font cela c’est qu’ils en ont reçus l’ordre du gouvernement.
Il suffit de passer un accord incluant les tribus dans le contrat, comme part entière du projet de protection de la forêt, et pas de leur donner des indemnisations de relocation comme c’est suggéré.
Apparement le gouvernement kényan veut massacrer sa propre population et faire disparaître ses propres richesses.
Présentez lui ces tribus attractions touristiques et ils vont signer et protéger ces tribus au lieu de vouloir les déloger ou les tuer.
C’est pourtant simple! le projet hydraulique ne va pas supprimer la forêt mais la protéger alors oú est le probléme??
Pourquoi ces tribus ne sont pas incluses dans le projet des zones protégées de la forêt, comme c’est le cas dans de nombreux sites similaires?
Si les gardes forestiers font cela c’est qu’ils en ont reçus l’ordre du gouvernement.
Il suffit de passer un accord incluant les tribus dans le contrat, comme part entière du projet de protection de la forêt, et pas de leur donner des indemnisations de relocation comme c’est suggéré.
Apparement le gouvernement kényan veut massacrer sa propre population et faire disparaître ses propres richesses.
Présentez lui ces tribus attractions touristiques et ils vont signer et protéger ces tribus au lieu de vouloir les déloger ou les tuer.
C’est pourtant simple.
C’est pour tant simple! le projet hydrolique ne va pas suppoirmer la fortet mais la porteger alors oú est le problém??