Le yacon est un peu l’inverse de la tomate. Cette dernière est souvent prise pour un légume alors qu’il s’agit d’un fruit. Idem avec le yacon, davantage utilisé comme un fruit alors qu’il s’agit bel et bien d’un légume. La comparaison entre les deux s’arrête là. Le yacon est en fait un tubercule originaire d’Amérique du Sud, dans les régions andines (Pérou, Bolivie, Colombie, Équateur, Argentine). De nombreux pays aux quatre coins du monde en sont aujourd’hui producteurs.
Le yacon ou poire de terre, un légume croquant et sucré
D’un point de vue physique, le yacon ressemble à une patate douce. Ils font d’ailleurs tout deux partie de la famille des astéracées, à l’instar du topinambour, de l’artichaut ou encore du salsifis.
Sa texture se veut croquante pour un goût légèrement sucré, qui rappelle celui de la pastèque ou de la poire. D’où son surnom de « poire de terre » (en langage scientifique, il est connu sous le nom Smallanthus sonchifolius ou Polymnia sonchifolia). Et quand on creuse un peu plus au sujet du yacon, on se rend compte que sa chair regorge de bons éléments.
Yacon, atout minceur
L’un des éléments particulièrement intéressants contenu dans le yacon est l’inuline. Cette fibre alimentaire accroît naturellement la production de l’hormone intestinale coupe-faim GLP-1 (glucagon-like peptide-1), également connue comme l’hormone de satiété (lire aussi le point sur les acides aminés). En parallèle, l’inuline aide à réduire la quantité d’insuline et de ghréline, l’hormone de la faim. Autrement dit, manger de la poire de terre permet de réduire l’appétit et d’arriver plus rapidement à satiété. Idéal afin de perdre du poids sans éveiller de sentiment de frustration.
À noter aussi que l’inuline contenue dans le yacon diminue l’assimilation de sucres et de graisses pendant les repas(1), participe à une meilleure absorption de certains minéraux, à l’instar du calcium et le magnésium, stimule le système immunitaire, réduit le mauvais cholestérol et préviendrait certains cas de cancers, parmi lesquels les colo-rectaux.
L’allié des diabétiques
Outre l’inuline, le yacon est composé en grande partie de fructo-oligosaccharides (FOS), des substances chimiquement formées de fructose et de glucose. Elles sont résistantes aux enzymes de la digestion mais sont digérées par la flore intestinale. Résultat : la poire de terre se révèle très peu calorique et permet de réguler l’excès de sucre dans le sang. C’est pourquoi ce légume est conseillé pour les personnes souffrant de diabète(2).
Ces FOS ont en plus des propriétés prébiotiques. Cela signifie qu’ils favorisent le développement des probiotiques et garantissent par la même occasion un bon équilibre intestinal.
Comment consommer le yacon ?
Le yacon peut se manger cru ou cuit, salé ou sucré. Il faut savoir que la cuisson – à l’eau ou à la vapeur – ne lui enlèvera pas sa texture croquante. Elle lui apportera en revanche un caractère un peu plus fondant. Quant à son côté sucré, il s’accentue avec la conservation.
En version salée, le goût de la poire de terre étant assez neutre, mieux vaut la consommer en tant qu’accompagnement. Elle peut par exemple être cuisinée en gratin, de la même façon que les pommes de terre. En sucré, le yacon peut servir à la réalisation de gâteaux, coupée en petits cubes ou en fines tranches. On peut le trouver sous forme de sirop de yacon, utilisé pour sucrer café, yaourts ou encore pâtisseries, à l’image du sirop d’agave notamment, mais également en thé.
Valeur nutritionnelle pour 100 g
Poire de terre (crue) | 54 kcal |
Eau | 86,6 g |
Protéines | 0,3 g |
Glucides | 12,5 g |
Lipides | 0,3 g |
Calcium | 23 mg |
Fer | 0,3 mg |
Phosphore | 21 mg |
Vitamine B1 | 0,02 mg |
Vitamine B2 | 0,11 mg |
Vitamine B3 | 0,34 mg |
Vitamine C | 13,1 mg |
Bon à savoir
Ce n’est pas très glamour mais autant être prévenu : le yacon peut entraîner des gaz. Des flatulences si vous préférez. Cela est dû à la présence d’inuline. On ne lui reprochera pas ce petit désagrément étant donné ses nombreuses vertus. Si vous êtes sensible, cela peut cependant provoquer des douleurs intestinales et de la diarrhée. Attention également aux feuilles de la plantes. Non consommables, elles contiennent du sequesterpene, dangereux pour les reins.
Article republié
ON EN PERD LES BOUSSOLES AVEC VOUS !!!!
QUI CROIRE ???
Bonjour, le yacon est meilleur consommé cru rapé avec un jus de citron et un filet d’huile d’olive. C’est frais croquant juteux et sucré !
A la cuisson il perd son goût et est moins intéressant. Par contre , contrairement à ce qui est dit, il ne devient jamais fondant à la cuisson. Même cuit longtemps il reste ferme. Il n’est donc pas adapté aux soupes et purées….Mais mijoté en curry , il est très bon !
Je ne pense pas qu’il y ait une toxicité des feuilles, à dose raisonnable, comme indiqué plus haut ; Les feuilles sont tout à fait comestibles et sont utilisées dans la préparation d’infusions et/ ou pour remplacer le sucre