Yuka s’attaque aux additifs nocifs avec un outil permettant aux consommateurs d’interpeller les marques

Depuis le 19 novembre 2024, l’application Yuka propose une nouvelle fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de dénoncer directement les marques utilisant des additifs jugés nocifs. Un outil qui ambitionne d’accélérer les changements dans l’industrie agroalimentaire grâce à la pression des consommateurs.

Rédigé par Anton Kunin, le 20 Nov 2024, à 11 h 02 min
Yuka s’attaque aux additifs nocifs avec un outil permettant aux consommateurs d’interpeller les marques
Précédent
Suivant

Avec 22 millions d’utilisateurs en France, Yuka mise sur son influence pour faire bouger les lignes. L’application identifie 55 additifs à risque et propose à ses utilisateurs de contacter les marques concernées par mail ou via une publication sur le réseau social X. Ce mécanisme de dénonciation publique s’inscrit dans une logique de transparence et d’exigence envers l’industrie alimentaire.

Additifs à risque : Yuka dévoile un outil accessible et incisif pour interpeller les marques

Marre des additifs jugés à risque ? La célèbre application Yuka facilite l’action des consommateurs en intégrant un bouton « Interpeller la marque » sur les fiches produits affichant une pastille rouge. En un clic, les utilisateurs peuvent envoyer un mail pré-rédigé à l’entreprise, détaillant les risques liés à l’additif identifié. Par exemple, pour le E341 contenu dans certains produits, le mail explique ses effets sur la santé, tels que des troubles de la minéralisation osseuse ou des risques cardiovasculaires.

L’option de publication sur le réseau social X renforce l’impact de cette démarche. Par un message standardisé, les consommateurs interpellent publiquement la marque en exigeant des changements. Une initiative qui, selon Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka, vise à donner aux consommateurs les moyens concrets d’agir collectivement.

Des enjeux de santé publique et industriels

Les additifs à risque, comme les nitrites, les édulcorants ou certains colorants, sont accusés de favoriser des pathologies graves. Pourtant, malgré la sensibilisation croissante des consommateurs, de nombreuses marques tardent à les éliminer. L’outil de Yuka, inspiré de la méthode « name & shame », vise à accélérer cette transition.

Cependant, cette stratégie pourrait également déclencher des réactions adverses de la part des industriels, voire des poursuites judiciaires. En attendant, Yuka parie sur la mobilisation citoyenne pour imposer une alimentation plus saine et responsable. L’application espère que son initiative incitera les fabricants à prioriser la santé des consommateurs face à leurs intérêts financiers.

additif alimentaire

Lire aussi
Les additifs alimentaires à éviter : la fiche pratique pour tout savoir

Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
Illustration @Yuka
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Excellente idée

    Comme cela on pourra signaler les arnaques dès la moindre mention « bio » sur les produits, le pire additif qui soit qui fait multiplier par 4 le prix des produits… sans aucune raison

    • C’est sûr que vous préférez empoisonner les gens, en tout cas on n’en doute pas

Moi aussi je donne mon avis