Dans une ère où la préservation de l’environnement est devenue une priorité, il est essentiel d’opter pour les objets réutilisables afin de réduire notre empreinte carbone. Cependant, comment maximiser l’impact écologique de ces objets ?
Les défis du réutilisable
Les objets réutilisables, bien qu’ils soient le symbole du zéro déchet, ont leur part de défis. Une étude a révélé que la production d’une gourde pollue plus qu’une bouteille en plastique. Les langes lavables, malgré leur avantage apparent, exigent de l’eau et de l’énergie pour le nettoyage. Les bouteilles consignées, elles, nécessitent un transport. Le réutilisable consomme plus de ressources mais à quelle échelle ?
Un sac de courses réutilisable, par exemple, lors de sa fabrication, a une empreinte en gaz à effet de serre supérieure à celle des sacs jetables. Un contenant en verre est plus lourd que son équivalent en plastique jetable, entrainant plus de ressources et donc plus de pollution. Le réutilisable a une lourde dette écologique à l’origine. Mais, n’oublions pas que l’essence d’un objet réutilisable est de servir plus d’une fois.
Objets réutilisables : plus écologique plus on les utilise
Le réutilisable peut rattraper son retard. Après un certain nombre d’utilisations, l’empreinte écologique de sa fabrication est annulée. Par exemple, un contenant réutilisable utilisé 20 fois est plus écologique que 20 contenants jetables. L’écobilan devient favorable à mesure que l’objet ou l’emballage est réutilisé. Pour réduire notre empreinte carbone, la solution réside donc dans l’utilisation d’emballages réutilisables.
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Cependant, afin d’améliorer leur efficacité écologique, il est important de les laver et de les réutiliser localement. Ainsi, il est bénéfique pour l’environnement d’utiliser des bouteilles qui sont nettoyées et réutilisées dans le même pays. De cette manière, on évite des trajets internationaux inutiles qui augmenteraient l’impact carbone de ces emballages. Des initiatives ultra-locales voient le jour, proposant une gamme de bocaux standardisés, partagés entre plusieurs producteurs. Par exemple, l’analyse comparative entre les bouteilles en verre jetables et consignées (réutilisables), présentée sur le site Ecoconso.be, démontre que le système de consigne est plus écologique. La bouteille réutilisable surpasse son homologue jetable dès sa deuxième utilisation, en dépit des facteurs tels que le nettoyage et le transport.
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Les sacs réutilisables et les couches lavables : des alternatives durables qui deviennent de plus en plus écologiques
Il en est de même pour les sacs destinés à emballer les fruits et légumes. Les sacs réutilisables, en coton ou en plastique, deviennent plus avantageux à mesure qu’ils sont réutilisés. Par exemple, un sac en plastique réutilisable devient plus écologique qu’un sac jetable après huit utilisations. Un sac en coton nécessite environ quarante utilisations pour surpasser l’option jetable, mais au-delà de ce nombre, même s’ils doivent être lavés régulièrement (toutes les cinq utilisations), ils ont un impact environnemental plus faible.
Enfin, pour les jeunes parents soucieux de l’environnement, l’option des couches lavables est à considérer. Alors qu’un enfant génère en moyenne 438 kg de couches sales par an, soit environ une tonne de déchets jusqu’à ce qu’il soit propre, l’utilisation de couches lavables pourrait éviter 900 kg de ces déchets. De plus, si elles sont correctement entretenues (lave-linge bien rempli, température raisonnable, séchage à l’air libre), ces couches lavables s’avèrent plus écologiques que les jetables.
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