Le Zoologique de Buenos Aires va être transformé en un centre de conservation, de recherche et d’éducation pour la préservation de la biodiversité et des habitats naturels : finies les espèces exotiques exhibées en cages. C’est la décision prise par le gouvernement de la ville, qui vient de nationaliser le zoo, suite aux impayés de l’entreprise gérant le parc, et vu la situation précaire des animaux qu’y résident.
Depuis plusieurs mois, suite à la mort d’un girafon par manque de soin, les activistes réclamaient une action urgente de la part des élus. Le collectif Sin zoo (« sans zoo », en espagnol) avait organisé une manifestation qui a rassemblé des milliers personnes autour de l’établissement, afin d’exiger sa reconversion en un jardin écologique.
La réponse gouvernementale est tranchée et sans appel : les 18 hectares occupés par le zoo sont maintenant propriété publique, et des mesures concrètes vont être prises rapidement pour le transformer en éco-parc.
1.500 animaux seront réinsérés dans leurs habitats naturels
Dans les prochaines semaines, les 1.500 animaux seront transférés vers des sanctuaires ou vers des réserves écologiques correspondant à leurs habitats naturels spécifiques. Tout d’abord, un recensement de toutes les espèces permettra de déterminer leur état de santé et les risques liées à leur réintégration dans la nature.
Le cas de chaque animal sera examiné par une équipe d’experts afin d’assurer sa sécurité et le succès de son intégration. Les premiers animaux transférés seront les oiseaux, qui vont rejoindre la Réserve Écologique de Costanera Sur, toujours à Buenos Aires.
Au final, seuls 50-100 animaux, les plus anciens et les plus faibles qui ne supporteraient pas un déplacement, devraient rester dans l’éco-parc, soignés par des experts.
L’éco-parc de Buenos Aires : un futur espace d’éducation et de sensibilisation à la biodiversité
L’éco-parc en projet participera aux côtés de la communauté académique, ainsi que des institutions scientifiques, à oeuvrer au développement de mesures de conservation de la faune. Son objectif principal sera de promouvoir l’éducation à la biodiversité.
Le projet prévoit aussi une clinique pour les animaux victimes du trafic illégal, où ils transiteraient le temps d’être remis sur pattes avant d’être relâchés dans leurs habitats naturels. Pendant leur séjour dans l’éco-parc, ces animaux pourront servir aux programmes de sensibilisation et d’éducation, mais toujours d’une manière respectueuse de leur intégrité.
L’ensemble du parc compte aussi 52 bâtiments déclarés Patrimoine de la Ville et Monument Historique Nationale : un partie hébergera des espaces de réunion pour les organisations environnementales et les entrepreneurs du milieu écologique. Les zones anciennement occupées par les animaux seront remplacées par des espaces interactifs, proposant un accès ludique à l’éducation environnementale.
La participation des citoyens est activement demandée pour orienter la reconversion du zoo : dans les prochaines semaines, un appel à projets sera lancé pour que tous les personnes intéressées puissent proposer des idées à mettre en pratique dans le futur espace vert. Un jury spécialisé sectionnera les meilleures idées, bénéfiques pour la ville et pour la biodiversité.
Un autre concours, à l’échelle internationale cette fois-ci, aura lieu pour mettre au défi urbanistes et paysagistes de concevoir un nouvel éco-parc, tout en conservant son patrimoine historique.
Sur le papier, je dis BRAVO !!!
Reste au final, sur la durée, si cela sera aussi merveilleux que le laisse entendre l’article ?!
Je l’espère, dans sa mise en route, comme dans sa finalité.