L’Assemblée nationale pourrait très prochainement ouvrir la voie à la délivrance de médicaments à l’unité en pharmacie.
Médicaments à l’unité, d’abord pour les antibiotiques
Le projet de loi contre le gaspillage et pour une économie circulaire est examiné à l’Assemblée nationale jusqu’au 20 décembre prochain. Parmi les mesures envisagées par ce texte figure la vente de médicaments à l’unité en pharmacie. Cela va-t-il se faire ? Il est en tout cas clair que la secrétaire d’État à la Transition écologique y est favorable.
En effet, Brune Poirson y voit « une des mesures emblématiques de la lutte contre le gaspillage » tout en restant à l’écoute des préoccupations des pharmaciens. Ainsi, cette autorisation de vente à l’unité resterait limitée dans « un premier temps à quelques antibiotiques ». Quant aux décrets d’application, ils feront l’objet d’une « concertation avec les différentes parties prenantes ».
Limiter le gaspillage de médicaments
Cette idée était née à l’origine en commission à l’initiative de députés LREM. Les députés ont pour l’instant avalisé en première lecture un amendement du gouvernement au projet de loi anti-gaspillage, prévoyant que « lorsque leur forme pharmaceutique le permet, la délivrance de certains médicaments en officine peut se faire à l’unité ». Cette possibilité de vente à l’unité entrerait en vigueur « au plus tard le 1er janvier 2022 ».
La ministre a par ailleurs rappelé qu’une expérimentation sur les antibiotiques avait déjà été menée sur ce système déjà « très commun », dans certains autres pays. Une façon de balayer l’argument de l’absence d’étude d’impact sur le sujet. Alors que chaque année, un Français jette en moyenne 1,5 kg de médicaments par an, la rapporteure LREM du texte concède que la mesure soulevait certains défis, tel que le « temps supplémentaire pour préparation en officine » et la nécessité de « bien informer les patients ».
Illustration bannière : Médicament à l’unité – © Syda Productions
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