L’institution vient de publier un « Guide de consultation et de prescription médicale d’activité physique chez l’adulte » et un « Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité ».
L’activité physique doit être considérée comme un traitement à part entière, estime la HAS
Les médecins sont invités à prescrire beaucoup plus souvent l’activité physique. Six mois après la promulgation de la loi du 2 mars 2022 « visant à démocratiser le sport en France », la Haute autorité de santé (HAS) rappelle que cette dernière ouvre la prescription de l’Activité Physique Adaptée (APA) à l’ensemble des médecins. « Le rôle du médecin est essentiel pour sensibiliser les personnes les plus éloignées de l’activité physique (personnes atteintes d’une affection de longue durée, personnes souffrant d’une maladie chronique, personnes âgées fragiles, personnes en situation de handicap) et les accompagner vers un mode de vie physiquement plus actif, moins sédentaire, en sécurité, si possible en toute autonomie, et tout au long de la vie », fait valoir la HAS.
La HAS rappelle que l’activité physique limite le risque de récidive de certains cancers du sein, diminue par deux le risque de passage d’un état prédiabétique à un diabète, entre autres. « L’activité physique doit définitivement être considérée comme un traitement à part entière et être prescrite à ce titre. Dans les maladies chroniques, maladies cardiovasculaires et respiratoires, diabètes, obésité, arthroses etc., l’activité physique est une thérapeutique à part entière – seule ou en association avec d’autres traitements médicamenteux ou non médicamenteux. Elle doit être adaptée pour tenir compte de l’état de santé physiologique et psychologique du patient, et encadrée par un professionnel spécifiquement formé », fait savoir l’institution.
Activité physique | Des outils sont mis à disposition des professionnels :
-un nouveau guide de consultation
-une fiche de synthèse de l’activité physique adaptée (APA)
-un guide des connaissances
-de nouveaux référentiels par pathologie
➡️https://t.co/OYk0EcvwCa— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) September 6, 2022
Activité physique : des fiches d’aide à la prescription par maladie
La HAS vient donc de publier, à l’attention des médecins, un nouveau guide de prescription et de consultation et des fiches d’aide à la prescription de l’activité physique déclinées par pathologie : surpoids et obésité, diabète de types 1 et 2, bronchopneumopathie obstructive, asthme, hypertension artérielle, maladie coronarienne, insuffisance cardiaque chronique, artériopathie oblitérante des membres inférieurs, accident vasculaire cérébral, maladie de Parkinson, cancers, dépression, troubles schizophréniques, arthroses périphériques ainsi que pour les femmes enceintes et ayant récemment accouché.
Enquête – Seuls 5 % des Français ont une activité physique suffisante
Ces fiches sont rédigées de manière accessible et peuvent tout à fait être consultées par les patients eux-mêmes. Elles sont disponibles sur le site de la HAS. L’immense majorité de la population n’a donc pas de raisons d’attendre qu’un médecin leur prescrive l’activité physique : en cas de doute quant à la nature de l’activité physique et son intensité, n’hésitez pas à consulter ces documents.
A lire absolument
Ce qui m’étonne c’est que des personnes aussi intelligentes que celles de la HAS aient oublié de nous dire à quoi cela servirait que les médecins prescrivent de faire une activité physique ou, si vous préférez, ce que cela changerait par rapport à la situation actuelle. Si l’on fait du jogging nos chaussures seront-elles remboursées ou les séances en salles de sport seront-elles prises en charge ? Ou bien s’agit-il seulement d’une facétie pour convaincre le patient que c’est sérieux et qu’il faut absolument qu’il fasse une activité physique ?