Bon nombre d’adultes souffrent d’allergies alimentaires imaginaires

Aux États-Unis, une nouvelle étude permet de faire la lumière sur les allergies alimentaires et celles qui touchent les adultes en particulier. Résultats ? La moitié des personnes se croyant allergiques ne le sont finalement pas.

Rédigé par Maylis Choné, le 8 Jan 2019, à 11 h 40 min
Bon nombre d’adultes souffrent d’allergies alimentaires imaginaires
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Pas moins de 26 millions d’Américains se disent allergiques à un ou plusieurs composants alimentaires. Après vérification, une étude révèle qu’ils ne seraient que 12 millions à l’être réellement.

Lever le doute sur le nombre d’allergiques aux États-Unis

Aux États-Unis (mais on note que le phénomène est similaire dans de nombreux pays occidentaux, comme au Royaume-Uni et sans doute aussi en France), de nombreuses personnes se privent de tel ou tel aliment au prétexte d’une quelconque allergie. Sommes-nous alors plus sujets à ces allergies alimentaires que nos parents ? Des chercheurs de l’université ont voulu faire le point.

Le 4 janvier 2019, leur étude publiée dans le magazine Jama Network Open(1), permet de comprendre que, sur un échantillon de 40.443 adultes, ils ne seraient finalement que 10,8 % à être réellement allergiques alors que 19 % d’entre eux déclaraient l’être au moment de l’étude. Lait, arachide, mollusques et crustacés… Ils étaient nombreux à se priver de certains aliments ou composants alimentaires pour rien.

Parmi les allergies les plus courantes : le poisson, les crustacés, les arachides et le lait © Image Point Fr

Mieux déceler les allergies alimentaires

Pourquoi tant de gens se privent-ils alors qu’ils ne sont finalement pas allergiques ? Si certaines sont véritablement allergiques, les épisodes de diarrhées, ballonnements, douleurs à l’estomac… sont trop vite considérés comme des symptômes d’allergies, alors qu’il ne s’agirait parfois que d’une intolérance au lactose, ce dernier étant, il est vrai, moins bien digéré à l’âge adulte.

Par manque d’informations, de tests de dépistages, de médecins spécialisés, de trop nombreux patients suivent des régimes préventifs pour éviter l’aliment coupable tandis que d’autres subissent des traitements totalement inutiles (auto-injecteurs d’adrénaline). « Malheureusement, nous manquons de médecins formés en allergie chez l’adulte, ce qui amplifie ce genre de problèmes », regrette  Stephen Till, professeur au King’s College de Londres, dans les colonnes du Guardian.

Illustration bannière : Allergique au gluten ? – © Andrey_Popov
Références :
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3 commentaires Donnez votre avis
  1. je me pose la question sur les examens qui ont été pratiqué sur ce fameux panel, car les vraies analyses de sang suffisament poussées sont très très chères, voir il faut réaliser une biopsie pour en être certain … clairement, sauf pour le cas extrème de l’auto-injecteurs d’adrénaline, si ça fait du bien à tous les autres d’arrêter tel ou tel aliment sans créer de carence, je ne vois pas du tout où est le problème.

    • En fait, il n’y a aucun problème pour les consommateurs. Le problème vient plutôt des industriels, ceux qui produisent la farine de blé, les produits laitiers… Imaginez ce qui se passerait si chacun éliminait de son alimentation ce qui ne lui convient pas, les conséquences économiques seraient énormes. Il vaut mieux pour certains inciter à ne s’en tenir qu’aux rares allergies alors que les intolérances et sensibilités causent de graves problèmes de santé. Le truc c’est que les gens n’emploient pas le bon qualificatif, ils disent allergies quand c’est autre chose alors on joue sur les mots…

  2. Ce n’est pas parce que l’on n’est pas allergique qu’il faille manger tel ou tel aliment quand on y est intolérant ou sensible.
    Prenons l’exemple du gluten, l’allergie est très rare, l’intolérance est la maladie coeliaque c’est quand même sérieux et la sensibilité provoque d’autres pathologies comme des diarrhées, des acidités gastriques, des dépressions, migraines…
    Bref, il n’y a pas et loin de là que les allergies qui justifient de supprimer certains aliments…
    Ce qu’il manque ce sont surtout des spécialistes capables de connaitre les troubles provoqués par certains aliments en fonction du métabolisme, de la constitution… de chaque individu, que ce soit des allergies ou autre chose, peu importe…

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