Pourquoi ne pas diversifier l’alimentation de bébé avant ces signes ?
Parce que beaucoup de fonctions vitales du bébé ne sont pas encore suffisamment développées. Il leur faut encore quelques mois pour qu’elles soient complètement opérationnelles pour assurer leur fonction pendant toute une vie :
- Les reins n’arrivent pas à éliminer le sel avant 3 mois.
- Les déchets azotés, ceux des protéines en particulier c’est-à-dire celles contenues dans les produits animaliers comme le lait de vache, de brebis, de chèvre, mais aussi dans le jus de soja, ne sont presque pas éliminés jusqu’à 6 à 8 semaines. C’est pour cela qu’il est très dangereux de donner autre chose que des préparations pour nourrissons (lait 1er âge) aux tout-petits.
Quels sont les risques d’une diversification trop précoce ?
Ces risques sont très graves pour la santé et la vie de l’enfant :
- Graves carences nutritionnelles, notamment en calcium, en fer et en acides gras essentiels.
- Manifestations allergiques précoces et fortes.
La conclusion est claire : ne diversifiez pas avant les premiers signes d’une maturation physiologique décrite ci-dessus.
Les conseils de la diététicienne
Chaque chose en son temps ! N’allez pas trop vite, la nature fait bien les choses. Laissez à votre enfant le temps de grandir, de voir ses fonctions digestives se développer et de pouvoir tenir sa tête. C’est lui qui vous montrera qu’il a envie d’autre chose. Si vous le mettez à table avec vous, assis sur une chaise ou sur vos genoux pour commencer, il saura vous dire qu’il voudrait essayer de faire comme vous.
Avant cela, n’oubliez pas que l’alimentation la meilleure pour lui reste l’allaitement maternel. Et si vous ne l’allaitez pas, donnez-lui exclusivement des préparations pour nourrissons (lait premier âge), parfaitement dosés en nutriments, des dosages spécifiques à ces âges. Vous éviterez tous les risques de carences et d’allergies qui vont permettre d’introduire de nouveaux aliments.
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