>>>Suite de l’article sur l’alimentation riche en carbone…
Les points faibles de l’étiquetage carbone
Expérimenté à partir du 1er juillet 2011, l’étiquetage environnemental vise à mettre en avant la quantité de CO2 émise par un produit lors lors de sa fabrication, son transport et son emballage.
Inscrit dans les engagements du Grenelle de l’environnement, l’étiquetage présente le contenu carbone, la consommation en eau mais aussi les rejets toxiques des produits alimentaires (et quelques produits non alimentaires).
L’étiquetage devrait être obligatoire sur les produits de grande consommation au cours de l’année 2011.
Cependant, bien que l’étiquetage vise à informer les consommateurs en toute transparence, il faut savoir, une fois encore, que l’impact carbone des produits alimentaires ne fait pas encore l’objet de calculs suffisamment approfondis et que les mesures restent imprécises, et ce, même sur le plan international.
Ainsi, sans une méthodologie de calculs fondée, prenant en compte l’ensemble des impacts environnementaux du produit, l’étiquetage pourrait entraîner un effet pervers : incohérences, confusion pour le consommateur, décrédibilisation de l’affichage etc.
Une solution efficace : manger local et de saison !
Les aliments locaux ont de nouveau le vent en poupe, et c’est tant mieux ! Pourquoi ne pas donner un nouveau sens à la consommation grâce aux produits frais et de saison qui limitent significativement les émissions de carbone en évitant les emballages et les transports inutiles ?
N’alimentons pas le réchauffement climatique !
Les marchés, les Amap et…votre jardin sont faits pour ça ! Manger local favorise bien évidemment l’économie locale et permet également de renouer avec les bonnes vieilles recettes de grand-mère au gré des saisons. Ainsi, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre à votre niveau, prenez les bonnes habitudes :
- consommez local et de saison, grâce aux Amap par exemple,
- consommez moins de viande,
- faites vos courses le plus près possible de chez vous,
- évitez les produits sur-emballés.
Une étude réalisée récemment par Cegma Topo, société d’études marketing, concernant l’évolution des pratiques alimentaires révèle ainsi que près des 3/4 des consommateurs sont des locavores, réguliers ou occasionnels.
Outre l’équilibre alimentaire, il semblerait que les préoccupations environnementales favoriseraient cette nouvelle tendance…durable.
Alimentation et gaz à effet de serre- les chiffres
- Entre15 et 20 % des émissions mondiales de méthane sont engendrées par l’élevage des animaux,
- Selon l’Ademe, un pot de yaourt à la fraise peut parcourir plus de 9 000 km, en considérant le parcours de chaque matière première et le trajet jusqu’à l’assiette du consommateur.
- En moyenne, un repas revient à émettre 3 kg équivalent CO2.
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