Étonnant : selon une nouvelle étude, les amitiés de garçons survivraient mieux au temps qui passe que celles des filles.
Seulement six amis sur six mois
Ah, les garçons et leur bande de potes d’enfance, une légende durable. Une légende ? Non, une réalité, selon une étude récemment diffusée par le journal scientifique Plos One. Dès l’école, les garçons forment des « bandes » plus soudées que les filles. Qu’entend-on par bande ? Tout simplement un groupe d’individus interagissant quasi-exclusivement entre eux et ne permettant pas aux autres de faire partie du groupe. Pourquoi étudier cela ? Parce que ces comportements ont une influence tant sur la santé émotionnelle que… sur la diffusion des maladies !
Les chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine et de l’université de Cambridge se sont donc penchés sur la structure des réseaux sociaux entre élèves au sein de différentes écoles. Au cours de cette recherche, ils se sont rendu compte que les garçons ont plus tendance à former des « bandes soudées » que les filles, et que ces groupes perduraient tout au long des années d’études. Ainsi, les garçons sont plus enclins à se limiter aux six mêmes amis, sur une période de six mois, quand les amitiés entre filles sont plus variées.
Définir des stratégies de vaccination efficaces
Pour Adam Kucharski, en charge de cette étude, « montrer que les garçons sont potentiellement plus liés que les filles va peut-être à l’inverse des stéréotypes de genre. De même, les enfants populaires le restent à travers le temps. Pour les modélisations mathématiques, ce type d’information a énormément de valeur ».
Toujours selon cette étude, « comme l’école est le lieu de socialisation et d’interaction primaire, comprendre comment les enfants se socialisent est vital, notamment en termes de transmission des maladies et de santé publique, par exemple afin de définir des stratégies de vaccination efficaces ».
Illustration bannière : Un groupe d’amis – © MANDY GODBEHEAR
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