Si l’on en croit certaines légendes, on rendait autrefois la justice sous de vénérables tilleuls considérés alors comme sacrés. Dans toute l’Europe, ce bel arbre a toujours la réputation d’être protecteur : pour profiter de ses vertus, il suffit d’en planter un dans son jardin ou, à défaut, d’en placer quelques branches au-dessus des portes !
Quant à l’écorce de tilleul, à condition de la porter sur soi, elle préviendrait dit-on les intoxications… S’il est permis d’avoir un doute sur ce dernier point, ce qui est sûr en revanche c’est que l’aubier de tilleul, qui est en quelque sorte la deuxième écorce de l’arbre, est un puissant draineur pour tout l’organisme.
L’aubier de tilleul : un draineur exceptionnel
L’aubier, ce bois blanc et tendre se trouve entre l’écorce et le coeur de l’arbre, là où transite la sève. Riche en minéraux, en oligo-éléments et autres principes actifs, notamment des tanins et des acides aminés, l’aubier de tilleul a des propriétés tout simplement remarquables pour la santé.
Sa force ? Grâce à ses propriétés drainantes, il permet de faire en douceur un grand nettoyage de l’organisme sans pour autant risquer de se déminéraliser.
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Comment préparer l’aubier de tilleul ?
L’aubier de tilleul se trouve sous forme de copeaux ou parfois de bâtonnets, se prépare en décoction et se déguste (oui, cela a plutôt bon goût !) chaud ou froid. Versez 1 à 2 cuillères à soupe d’aubier par litre d’eau froide. Portez à ébullition, laisser ensuite cuire encore une minute, retirez du feu et laissez infuser une quinzaine de minutes.
Pour un grand nettoyage, une véritable cure aux changements de saison, buvez entre 1 et 2 litres d’aubier de tilleul par jour pendant au maximum 3 semaines.
Pour désencrasser l’organisme, en cas de souci inflammatoire par exemple ou simplement parce que vous sentez que cela vous fera du bien, suivez une cure détox d’une dizaine de jours, à raison d’un litre d’aubier par jour à boire loin des repas.
Véritable trésor chaque fois qu’il s’agit de stimuler les émonctoires, foie, vésicule biliaire, reins et intestins, l’aubier de tilleul augmente la capacité du foie à filtrer les déchets et les toxines, régule la sécrétion de la bile ce qui améliore la digestion, et dissout l’acide urique. Pas étonnant que l’on se sente comme neuf après une cure !
Un tilleul centenaire © Jose Inacio Soto
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Particulièrement apprécié aux changements de saison, et bien sûr tout particulièrement à l’heure de la détox de printemps, il s’est également avéré efficace aussi bien pour soulager les rhumatismes (normal puisqu’il contribue à éliminer l’acide urique !), dissoudre les petits calculs biliaires et rénaux, que pour faire baisser la pression ou soulager les états migraineux… Sans surprise, ce diurétique naturel est un excellent allié contre la cellulite ou encore en complément d’un régime amincissant.
À tout seigneur tout honneur, il y a bientôt 50 ans le Dr Jean Valnet, véritable pape de la phytothérapie actuelle, écrivait déjà : « Il y a des années qu’un traitement médical existe qui, en raison de ses fréquents succès, devrait toujours être systématiquement tenté : l’aubier de tilleul sauvage ».
Et de poursuivre, à propos de la cure, « certainement l’un des meilleurs traitements à opposer à tous les états de surcharge plus ou moins évidents dès l’âge de 40 ans, parfois plus tôt »(1). Qu’on se le dise !
L’aubier de tilleul se trouve en herboristerie, en droguerie ou en magasins bio.
On distingue plusieurs variétés de tilleul (Tilia cordata, Tilia europoea, Tilia americana), elles ont toutes été utilisées depuis longtemps par les Amérindiens ou au Moyen age.
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