Aurait-on découvert pourquoi l’on vieillit ?

Un biologiste américain a peut-être découvert une nouvelle loi universelle quant aux raisons du vieillissement de nos cellules.

Rédigé par Paul Malo, le 3 Jun 2024, à 9 h 00 min
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Au fond, dès que l’on naît, on commence aussi à mourir, et à vieillir, nos cellules évoluant dans le temps jusqu’à notre fin inéluctable. Mais pourquoi vieillissons-nous ? La question est au fond aussi vieille que l’humanité, mais un biologiste américain est peut-être en mesure de répondre à cette question.

Une « instabilité avantageuse sélective »

John Tower, professeur de biologie à l’université USC Dornsife, à Los Angeles, vient en effet de publier le fruit de ses recherches sur le vieillissement des cellules dans la revue Frontiers. Selon lui, c’est en voulant s’adapter à leur environnement que nos cellules contribuent en fait à leur propre vieillissement.

Le chercheur a ainsi développé un concept baptisé par lui « selectively advantageous instability », une « instabilité avantageuse sélective » (SAI en acronyme anglais). « À première vue, il peut sembler que le moyen le plus efficace et le plus compétitif pour permettre aux cellules de croître et de se diviser serait de rendre tous les composants cellulaires aussi stables que possible, maximisant ainsi la biomasse disponible pour créer de nouvelles cellules, explique-t-il. Cependant, des décennies de recherche sur les cellules nous indiquent que ce n’est pas le cas. »

Une instabilité essentielle à la vie

Ainsi, selon lui, alors que la stabilité des cellules est en général vu comme un signe de bonne santé, et que leur stabilité suppose de consommer moins d’énergie pour durer, en fait nos cellules ont aussi besoin d’une certaine dose d’instabilité. « Les règles de la biologie impliquent généralement la conservation des ressources », rappelle-t-il.

Aurait-on découvert pourquoi l'on vieillit ?

Comme « l’ensemble minimal de gènes pour une cellule viable comprend des protéases et une nucléase », cela suggère selon lui que le SAI est essentiel à la vie. Il promeut la diversité génétique de plusieurs manières. (…) . En créant deux États distincts, soumis à des pressions sélectives différentes, SAI peut maintenir la diversité génétique. »

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Une perte de capacité à se régénérer

Selon le biologiste, il existerait donc des version stables ou non de certains composants dans nos cellules, chacun des deux présentant des avantages selon leur environnement. Mais une telle instabilité intrinsèque va donc consommer plus d’énergie dans notre organisme, à force de devoir en permanence remplacer les éléments instables de nos cellules.

Là résiderait la clé du phénomène de vieillissement, selon John Tower, pour qui « créer puis remplacer les composants instables à l’intérieur des cellules a un coût en termes de matière comme d’énergie. Ce coût énergétique peut épuiser les ressources des cellules, jusqu’à une perte de capacité à se régénérer à la longue. » Reste encore à trouver comment inverser ou stopper ce processus, si tant est que ce soit possible, afin d’augmenter l’espérance de vie de notre espèce.

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