La publicité pour les barres chocolatées et céréales avec une forte teneur en sucre est souvent orientée vers les enfants, qu’il s’agisse de spots publicitaires à la télé ou de sites web et applications mobiles développées par les marques. Tel est le constat dressé par le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), une organisation réunissant 42 associations de défense des consommateurs dans 31 pays du continent européen.
Publicité : des progrès restent à faire
Le Beuc salue les progrès déjà réalisés par les producteurs, comme la signature en 2012 d’une charte interdisant la communication auprès des enfants de moins de 12 ans sur les produits dont le profil nutritionnel n’est pas sain. Parmi les signataires figurent Coca-Cola, Ferrero, Unilever, Danone, Nestlé, ou encore des fast-foods comme McDonald’s et Burger King. Les signataires s’interdisent de vanter, devant les enfants, les mérites des yaourts contenant plus de 13,5 g de sucre pour 100 g de produit, ou encore des céréales qui en contiennent plus de 30 g pour 100 g de produit.
Se calquer sur les critères de l’OMS
Le problème, selon le Beuc, est que ces règles sont trop clémentes. En effet, l’OMS recommande des seuils inférieurs, à savoir 10 g de sucre pour les yaourts et 15 g pour les céréales. Par ailleurs, le Beuc dénonce le développement de jeux publicitaires, qu’ils soient en forme d’applications pour smartphones (McDonald’s et Kinder en ont une) ou de sites web (Danonino et Nesquik s’y sont illustrés). L’organisation fustige également le recours aux mascottes.
« Les enfants ne peuvent pas être considérés comme des consommateurs adultes. Comment ils mangent dans leur enfance sera déterminant pour leur habitudes alimentaires et leur santé quand ils grandiront. Il est essentiel que les producteurs alimentaires commencent à agir de façon responsable face à l’éclatement de la crise de l’obésité », a déclaré Monique Goyens, directrice du Beuc.
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