Fin novembre 2010, les pays de l’Union européenne avaient décidé d’interdire la production, puis la commercialisation en Europe, de biberons contenant du bisphénol A, un composé chimique controversé , très utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires. Cette interdiction était entré en vigueur à partir du printemps 2011.
Le bisphénol A, présent dans les bouteilles et bonbonnes d’eau, était déjà interdit au Canada, en Australie et dans plusieurs Etats américains. Le Canada était alors devenu, le 14 octobre, le premier pays à classer le BPA dans la catégorie des substances toxiques. La France tergiversait 2009. Un vote du Sénat vient de mettre fin à cette hésitation
Le bisphénol A, interdit … ou presque
Le sénat a adopté en décembre 2012 la loi concernant l’utilisation du bisphénol A (BPA), très contesté car il est un probable perturbateur endocrinien, cancérigène et neurotoxique.
Depuis le 1er janvier 2013, le bisphénol A (BPA) est donc interdit dans les contenants alimentaires pour les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans.
Cette loi ne fait qu’entériner un état de fait sur le marché français car les consommateurs ont déjà compris qu’il vaut mieux acheter des produits sans bisphénol, notamment les articles pour enfants, comme les biberons, les tétines, …
A savoir > Le 1er janvier 2015, la suspension du bisphénol A sera élargie à tous les autres emballages.
Les associations écologistes et de consommateurs regrettent les deux années supplémentaires de 2013 à 2015 pour étendre l’interdiction. Elles sont justifiées par le fait qu’il faudrait, selon les parlementaires, vérifier l’innocuité des substituts au BPA. Officieusement, ce délai permettrait aux industriels d’adapter tous leurs emballages (conserves, …) quand ce n’est déjà fait.
Le Gouvernement a annoncé à l’occasion du vote du Sénat qu’il ne limitera pas son action à l’interdiction du Bisphénol A, mais remettra prochainement un rapport au Parlement sur les autres perturbateurs endocriniens dont les phtalates
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