56 % des actifs en télétravail 4 à 5 jours par semaine et 59 % de ceux en télétravail 2 à 3 jours par semaine disent souffrir du bruit lorsqu’ils travaillent.
Bruit au travail : les jeunes et les catégories populaires sont les plus impactés
Est-on plus serein en travaillant de chez soi qu’au bureau ? Pas forcément, peut-on conclure à la lecture d’un sondage IFOP réalisé pour le compte de l’association Journée Nationale de l’Audition (JNA). On en apprend que 56 % des actifs en télétravail 4 à 5 jours par semaine et 59 % de ceux en télétravail 2 à 3 jours par semaine souffrent du bruit lorsqu’ils travaillent. Pour masquer ces bruits « parasites », les télétravailleurs sont nombreux à mettre des écouteurs ou un casque et mettre de la musique : 68 % des personnes déclarant sentir une gêne auditive au travail utilisent ces outils, et la proportion monte même à 78 % parmi les personnes gênées « souvent ».
La grande majorité des télétravailleurs déclare avoir rencontré des difficultés auditives pendant leurs heures de télétravail : 70 % ont été confrontés à cette situation lors d’échanges au téléphone (dont 31 % « souvent »), 70 % lors d’échanges individuels en visioconférence (dont 29 % « souvent »), 70 % lors d’échanges collectifs en visioconférence (dont 35 % « souvent ») et 62 % lors d’échanges avec leurs proches (dont 29 % « souvent »). Parmi les personnes qui font part d’au moins une de ces difficultés, on retrouve surtout les moins de 35 ans (55 %), des catégories populaires (60 %) et des foyers avec au moins un enfant (53 %).
La sensibilité des salariés au bruit s’est accentuée après la période de télétravail
Ce sondage laisse aussi apparaître que, lorsqu’ils retournent au bureau après la longue période de télétravail, les salariés sont plus sensibles au bruit. De fait, 30 % de ces « revenants » se disent plus sensibles au bruit. Désormais, ils sont 47 % à affirmer que le bruit est plus prononcé sur leur lieu de travail que chez eux lorsqu’ils télétravaillent (17 %).
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Cette sensibilité au bruit n’est pas sans conséquences, et ces dernières semblent s’accentuer. La fatigue, la lassitude et l’irritabilité demeurent les premières conséquences négatives citées (60 %, +6 points par rapport à 2019). Viennent ensuite le stress (55 %, +9 pts), les troubles du sommeil (43 %, +11 pts) et une gêne auditive (diminution momentanée de compréhension de la parole) (43 %, +9 pts). Face à ces gênes et troubles, 48 % des salariés ont choisi de réaliser un test auditif, 48 % ont demandé à leur employeur un équipement de protection individuelle contre le bruit, 46 % ont consulté un médecin et 39 % ont demandé à être affectés dans un autre espace de travail.
Illustration bannière : Le bruit au travail est un facteur de stress – © Syda Productions
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