Episode 3 du Tour du Monde des huiles essentielles
À l’arrivée de notre nouvelle étape, il y avait un grand panneau « Welcome to Hungary ». Amandine se précipita hors de l’aéroport tant elle était pressée de visiter Budapest. Elle ne l’avait pas encore remarqué, mais nous n’étions pas à Budapest. Nous avions atterri à Debrecen pour visiter le magnifique parc de l’Hortobágy, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est ici que nous allions découvrir les champs de Camomille. Je pus lire la déception sur son visage, mais celle-ci fut bien vite dissipée lorsque je lui dévoilai le programme initialement secret. Le soir même j’avais réservé une visite guidée de Budapest, suivie d’une soirée dans un restaurant gastronomique. De nouvelles saveurs culinaires nous attendaient !
Si vous n’avez pas lu l’épisode 1 du tour du monde des huiles essentielles sur le petit grain bigarade, cliquez ici.
Aux origines de la Camomille romaine
Une fois nos équipements de randonneurs revêtus, nous étions prêts pour une journée de randonnée dans le parc de l’Hortobágy. Après avoir pris un taxi qui nous y amena, nous marchâmes longtemps avant d’enfin trouver notre premier champ de camomille. Là, un homme accompagné de ses boeufs gris, si caractéristiques de cette région, se tenait, le dos courbé, au milieu du champ sans remarquer notre présence. La vue de cette scène inspira Amandine, qui fit une série de clichés où les grandes cornes de boeufs entremêlées semblaient former les branches d’un arbre entier.
Quand l’homme nous remarqua, il nous fit signe de le rejoindre. Il devait avoir une cinquantaine d’années et affichait un large sourire sur un visage aux traits et à la peau marqués par les épreuves qu’implique un mode de vie comme le sien. Il nous tendit à chacun une fleur de camomille et nous fit signe de la sentir. Celle-ci avait une odeur très forte. Des notes épicées couvraient presque le parfum floral de la plante. Ces camomilles, qui parsemaient le champ et que l’on voyait parfois à perte de vue, étaient en fait des camomilles romaines, ou nobles, soit pour certains la plus belle et la plus respectée des variétés. Par chance l’homme parlait allemand et Amandine maîtrisait parfaitement cette langue, quand je ne parvenais qu’à suivre une conversation.
Cette fleur vient en fait d’Égypte, où elle pousse dans un sol sablonneux et peu dense. Elle était utilisée pour les rites religieux pendant la période de l’Égypte antique. Signe de soumission devant les dieux lorsqu’elle est brûlée avec de l’encens, elle était également utilisée pour les rites funéraires. La camomille fit sa réapparition au Moyen-âge où les apothicaires l’utilisaient pour soigner différents maux.
La plante qui réchauffe… et bien plus encore
Il nous montra alors comment transformer la fleur en infusion. Il sortit de sa sacoche des fleurs qu’il avait séchées au préalable, et fit bouillir de l’eau dans laquelle il plongea intégralement les fleurs. Cela nous surprit beaucoup, mais le résultat fut très agréable en bouche et réchauffa notre gosier refroidi par la marche.
Enfin, je sortis fièrement mon flacon d’huile essentielle de camomille romaine qui avait une couleur étrangement bleutée. Mais l’effet escompté n’eut pas lieu et l’homme n’eut pas l’air plus surpris que cela. J’ai appris plus tard qu’il en distillait lui-même… Je me lançai alors, comme à chacune de nos étapes, dans la liste des vertus de l’huile concernée :
« La camomille romaine est parfaite pour être utilisée comme somnifère ou comme calmant lors d’un choc émotionnel. Ces mots font peur lorsque l’on parle de médicaments, mais dans notre cas, ils sont porteurs d’apaisement, surtout lorsque l’on observe l’apparence de la fleur. On pourrait presque en deviner les vertus tant elles lui correspondent. »
« L’huile essentielle de Camomille Romaine peut également servir à vivifier l’éclat des cheveux blonds ». Amandine ne manqua pas de noter cette précieuse information : entre l’huile essentielle de Cèdre de l’Atlas et celle de camomille romaine, sa chevelure sera désormais resplendissante en toutes saisons !
Un pays aux multiples plantes
Après avoir remercié celui qui était devenu dans notre esprit un être fascinant, hors du temps, et dans une totale osmose avec la nature, nous repartîmes avec un gros bouquet de camomilles romaines, que nous ferions sécher plus tard. L’après-midi était bien avancée lorsque nous décidâmes de presser le pas pour profiter de notre soirée à Budapest.
Arrivés là-bas, nous fîmes reposer nos pieds en nous installant dans le restaurant que j’avais réservé, puis nous avons mangé toutes sortes de plats issus de spécialités hongroises, à base d’aneth et d’estragon qui poussaient dans cette région et desquels on obtenait également de très vertueuses huiles essentielles. Mais notre sujet de conversation fut tout autre…
Le lendemain, nous repartîmes en avion pour une nouvelle destination. « J’espère qu’on va encore plus loin ! » me piégea Amandine en observant ma réaction. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire malicieux. La suite au prochain épisode…
Carte d’identité de l’huile essentielle de camomille romaine
Nom latin : chamaemelum nobile (L.) allioni
Partie distillée : sommités fleuries
Provenance : Hongrie, FranceUtilisateurs :
Interdit aux femmes enceintes de moins de 3 mois et aux nourrissons de moins de 3 mois.
Utilisations :
- crise d’angoisse, claustrophobie
- crise d’asthme d’origine nerveuse
- insomnies
- choc émotionnel
Retrouvez toutes les précautions d’utilisation sur le site internet de la Compagnie des Sens.
Bonjour Plante !
Merci de votre intérêt pour notre article ! Vous pourriez effectivement vous rendre dans les pyramides…mais vous pouvez aussi vous rendre sur notre page dédiée à la Camomille Romaine : https://www.compagnie-des-sens.fr/shop/product/camomille-romaine-huile-essentielle-bio-112
Et surtout, n’hésitez pas si vous avez des questions !
Bonjour,
Très intéressant, mais comment utilise-t-on l’HE de camomille romaine? Doit-on chercher dans les pyramides?
Merci.