Cette campagne de dépistage fait partie du plan cancer 2014-2019 et permettrait, selon les autorités de santé, de détecter et de soigner plus tôt le cancer du col de l’utérus.
Détecter plus tôt pour mieux soigner le cancer du col de l’utérus
Bonne nouvelle pour la santé des femmes : une grande campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus vient d’être lancée et concerne toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans(1). Concrètement, il s’agit de proposer un prélèvement cervico-utérin par an, les deux premières années, puis un tous les trois ans.
Si cet examen, mieux connu sous le nom de frottis, était généralisé, il permettrait au gynécologue ou à la sage-femme, qui effectue le prélèvement utérin, de découvrir une éventuelle anomalie. Selon les autorités de santé, et notamment l’Institut national du cancer, cette opération permettrait d’éviter 90 % des cancers du col de l’utérus.
Le taux de mortalité du cancer du col de l’utérus est très élevé
Faute d’un dépistage régulier, le cancer du col, dont les symptômes ne sont pas toujours détectables facilement par la femme, se propage dans l’utérus et entraîne, chaque année, la mort de 1.100 femmes sur les 3.000 qui l’ont contracté. Des chiffres qui pourraient largement chuter grâce à la généralisation d’un frottis tous les trois ans.
« Parmi les femmes qui, chaque année, ont un cancer envahissant du col de l’utérus, 70 % n’ont pas fait de frottis », rappelle le Dr Bergeron, anatomo-cyto-pathologiste et vice-présidente de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV), dans les colonnes du Figaro. Rappelons que les lésions précancéreuses ne peuvent devenir cancéreuses que quinze ans plus tard.
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Le frottis, prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus est indolore. Il est ensuite analysé par un médecin anatomo-cyto-pathologiste et le résultat est normal dans 96 % des cas. Dans le cas contraire, d’autres tests seront effectués pour détecter des cellules pré-cancéreuses. Cela peut-être un nouveau frottis, une colposcopie ou un « test HPV », le HPV étant le virus responsable de la majorité des cancers du col.
L’examen de dépistage est pris en charge à 100 % sans avance de frais. À l’exception des examens complémentaires en cas de résultat anormal.
Illustration bannière : frottis vaginal – © Image Point fr
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