Se faire dépister le plus tôt possible change tout en matière de cancer du sein ? Pourtant, plus d’un million de femmes ne l’ont jamais fait.
Cancer du sein : un dépistage tous les deux ans
Octobre est de retour, et avec lui revient également Octobre Rose, le mois de promotion du dépistage du cancer du sein. Une nécessité, clairement, tant de nombreuses femmes ne se font toujours pas dépister. En effet, en France, toutes les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à effectuer un dépistage du cancer du sein tous les deux ans.
Mais dans les faits, c’est loin d’être le cas, bien que le cancer du sein soit responsable de 12 000 morts par an. Selon un sondage OpinionWay pour la Ligue contre le cancer, réalisé auprès d’un échantillon de 1006 femmes âgées de 18 ans et plus, plus d’un million de femmes concernées par cette campagne de dépistage initiée en 2004, soit environ 12 %, n’y ont en fait jamais participé.
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De nombreux freins à se faire dépister
Ainsi, moins d’une Française sur deux (44,9 %) dans la tranche d’âge visée a réalisé sa mammographie en 2022. Globalement, les taux de participation à ce dépistage n’ont en réalité cessé de baisser depuis 2011. En la matière, la France est au fin fond du classement européen très loin loin derrière le Danemark (82,1 % des femmes âgées de 50 à 69 ans en 2017), la Finlande (81,9 %), les Pays-Bas (78,2 %), et le Royaume-Uni (75,1 %).
Quels sont les principaux freins au fait de se soumettre à ce dépistage ? Un tiers des femmes se justifient par une « absence de symptômes », une sur cinq « craint d’avoir mal », et 16 % reconnaissent, paradoxalement, avoir « peur qu’on leur diagnostique un cancer ». Mais il faut bien également reconnaître que 11 % de femmes estiment tout simplement que « le dépistage ne sert à rien ». Une sur dix dit « avoir peur de se dénuder devant un médecin ». D’un point de vue purement pratique,10 % des sondées déclarent que « les centres de dépistages sont trop éloignés de leur domicile ».
Octobre Rose : un diagnostic précoce change tout
Cette chute du dépistage du cancer du sein, en partie due ces dernières années à la crise sanitaire du Covid-19, est d’autant plus regrettable que, quand il est détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas. Si la mortalité diminue depuis quelques années, c’est justement, notamment, parce que les cancers du sein sont détectés à 60 % à un stade plus précoce.
Selon les chiffres, de la Ligue contre le cancer, 80 % des cancers du sein se manifestent après 50 ans, l’âge médian du diagnostic étant de 64 ans. 99 % des femmes dont le cancer du sein a été diagnostiqué à un stade précoce sont toujours en vie cinq ans plus tard, contre seulement 26 % de celles dont ce n’était pas le cas. Octobre Rose, le mois du dépistage du cancer du sein, va permettre de remettre l’accent sur l’importance qu’il y a à se faire dépister régulièrement.
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Bonsoir
Les participes passés des verbes « faire » et « laisser » suivis d’un infinitif sont invariables. La fillette s’est fait gronder par son père. Elle s’est laissé faire.
Bon dimanche
J-L R