Flambée des prix du cacao : les chocolats de pâques en première ligne
Si les cloches vont encore déposer les oeufs dans les jardins, les offrir aux enfants devient de plus en plus coûteux. La faute au cacao. Mais pas seulement.

Il n’y a pas que le cours de l’or qui a décollé ces derniers temps. C’est aussi le cas des fèves de cacao, et avec elles tous les chocolats qui envahissent les étalages à la veille de Pâques.
Un cours du cacao qui a explosé
Certes, en ce début d’année, le cours du cacao vient enfin de baisser un peu. Mais c’est après avoir augmenté de près de 200 % ces trois dernières années… Quant la tonne valait jadis environ 3 000 dollars à la bourse de New York, elle a récemment culminé à 12 931 dollars en décembre 2024. La cause principale de cette hausse explosive, au-delà de la spéculation : de mauvaises récoltes dans les principales zones de production, en Afrique de l’Ouest, en 2023, avec de fortes pluies suivies d’une période bien trop sèche.
À commencer par la Côte d’Ivoire, qui représente à elle seule près de la moitié de la production mondiale. De quoi faire chuter la production, mais aussi exposer les cacaoyers aux maladies. Bilan dans les rayons des magasins : le prix des chocolats de Pâques a augmenté de 14 % en moyenne en un an. Celui des marques de distributeurs (MDD) a augmenté de 23 %, tout en restant moins cher que les marques nationales.
Des marques de distributeurs qui exagèrent
Selon les analyses chiffrées de NielsenIQ pour Que Choisir, depuis le début de l’année, les 250 principaux produits au chocolat ont vu leur prix augmenter de 18,4 % en moyenne. Quatre produits en chocolat ont même vu leur prix augmenter de 40 %. Les simples tablettes de chocolat ont vu leur prix augmenter de 9,1 %. Paradoxalement, alors que les plus grands noms du chocolat n’ont subi qu’une hausse modérée de 5,5 %, ce sont les marques de distributeurs (dont Auchan, Carrefour, E. Leclerc…) qui ont vu leur prix exploser de 18,8 %, et même de 29,6 % pour les premiers prix.
Quid de la star de Pâques ?
Les confiseries au chocolat, entre bonbons, oeufs, fritures et moulages ? Là aussi, leur prix n’a finalement augmenté « que » de 5 % pour les plus grandes marques, et même deux fois moins pour les marques les plus célèbres telles que Kinder, Lindt ou Milka. À l’inverse, les marques de distributeurs ont vu le prix de leurs confiseries au chocolat augmenter de 10 %. Une façon discrète de reconstituer ses marges sur des produits plaisirs…
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