La journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire a lieu ce jeudi 7 novembre. À cette occasion, il est important de rappeler comment aider les parents inquiets.
Le harcèlement scolaire, plus fréquent à l’école primaire
Insultes, menaces, chantage, humiliation, mise à l’écart… Le harcèlement scolaire est le plus fréquent à la fin de l’école primaire. Des élèves sont directement victimes de violences verbales ou physiques à partir du CE2. Plus discret que le harcèlement physique, ce dernier est difficile à détecter par les adultes.
Si le gouvernement du Québec a choisi d’y consacrer un ministère, en France, la prise de conscience sur la gravité de ces violences est beaucoup plus récente. La journée de lutte contre le harcèlement scolaire n’existe que depuis cinq ans.
Pourtant, ce problème prend de l’ampleur dans l’Hexagone. Selon plusieurs enquêtes, le harcèlement toucherait 12 % des élèves en primaire, dont 5 % de manière sévère, 10 % au collège (7 % de manière sévère) et 1,4 % au lycée. Aujourd’hui, un jeune sur 10 a été ou sera harcelé. En outre, quelque 40 % des élèves déclarent avoir été victimes d’une agression en ligne.
Des changements brutaux de comportements doivent alerter les parents
Mais comment repérer une victime de harcèlement ? Les signes qui doivent alerter les parents sont constitués d’écarts brutaux de comportements : un enfant gai et épanoui et qui soudain est triste ou inquiet le dimanche soir ou les veilles de rentrée scolaire ; un enfant dont les notes diminuent soudainement. Un enfant qui, de pacifique et affectueux avec la fratrie et les parents devient soudainement agressif. Comme cela coïncide souvent avec la pré-adolescence, les parents ont tendance à ne pas chercher d’autres explications. Mais la famille est souvent le seul lieu où les enfants harcelés ne se sentent pas en danger relationnel, ils relâchent et donnent donc parfois libre cours à leur colère en son sein.
Pour les élèves qui sont victimes de harcèlement scolaire ou qui sont témoins de ces scènes, il est notamment conseillé d’en parler à un adulte (maîtresse ou maître, professeur, parents par exemple). Il existe aussi un numéro vert Non au harcèlement au 3020 ou Net écoute (cyber-harcèlement) au 0800 200 000.
De nombreux ouvrages permettent également d‘instaurer le dialogue entre enfants et parents, pour pouvoir mettre des mots sur des actes qui peuvent paraître anodins s’ils ne sont pas expliqués. En effet, les plus jeunes ne mesurent pas forcément les effets dévastateurs de leur jeu cruel. Le rôle des parents est de les amener à réaliser la dangerosité de certains actes.
Article republié
Illustration bannière : Harcèlement à l’école – © SpeedKingz
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