Connaissez-vous les aliments à « bilan carbone négatif » ?

Tout comme notre façon de consommer, notre alimentation joue beaucoup pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Inventaire.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 17 Feb 2025, à 9 h 47 min
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Mettez un peu peu de lutte contre le changement climatique dans vos menus : certains aliments à « bilan carbone négatif » contribuent, à leur échelle, à combattre le changement climatique. Mais les connaissez-vous ?

Moins de gaz à effet de serre

C’est un cycle naturel : en poussant, les plantes absorbent du CO2 présent dans l’air, et nous en produisons et en rejetons en les métabolisant. Pour réduire l’effet de serre de sa présence dans notre atmosphère, il faut non seulement réduire les émissions, mais aussi veiller à le stocker dans des réservoirs naturels et durables tels que les forêts, les sols et les océans.

Mais, en consommant certains aliments éliminant davantage de gaz à effet de serre qu’ils n’en émettent, nous contribuons aussi d’une autre façon à l’effort pour la planète. Ces « aliments à bilan carbone négatif » réduisent l’empreinte carbone de notre alimentation.

Des aliments épargnant les terres

Les plus évidents en la matière sont sans doute les agrumes, et les noix. En effet, par exemple, la superficie mondiale consacrée aux fruits à coque a doublé en vingt ans. Et ce bien souvent sur des terres agricoles. De quoi stocker plus de carbone et éliminer un peu de CO2 de vos assiettes.

Autre réflexe rationnel : privilégier des aliments épargnant les terres. En effet, quand l’élevage de boeuf nécessite environ 100 m² de terre pour produire 100 g de protéines, des aliments d’origine végétale comme les haricots ou le tofu ne demandent à l’inverse que 5 m² pour produire la même quantité de protéines. Soit une division par vingt de l’empreinte carbone de votre repas...

Du côté des océans

De plus, indirectement, cesser de cultiver certaines terres, notamment en réduisant la consommation et donc la production de viande bovine, les libère et permet la revégétalisation, d’en faire tant des prairies naturelles que des forêts. De quoi, là aussi, absorber plus encore de carbone, tout en produisant la même quantité de nourriture pour nourrir l’humanité.

Mais il faut aussi, sur notre planète bleue, penser à se tourner vers les mers et les océans. En effet, en se développant, algues et macroalgues absorbent du CO2. Transformées et consommées en circuit court, à l’échelle local afin de réduire le coût carbone en matière de transformation, emballage et transport, elles ouvrent, là aussi, un véritable potentiel d’alimentation à bilan carbone négatif.

Facteurs clés pour un bilan carbone négatif :

  • Localité : Réduire les émissions liées au transport.
  • Saisonnalité : Éviter les serres chauffées ou les cultures hors saison.
  • Méthodes de culture : Utiliser des pratiques agricoles durables comme l’agriculture biologique ou régénérative.
  • Faible transformation : Privilégier les aliments peu transformés pour réduire l’énergie utilisée.

Les aliments à « bilan carbone négatif »

Légumineuses

  • Lentilles, pois chiches, haricots : Ces plantes fixent l’azote dans le sol, réduisant le besoin d’engrais chimiques, et ont un faible impact carbone.

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Légumes racines

  • Carottes, radis, betteraves : Ces légumes poussent rapidement et nécessitent peu d’énergie pour leur production.

Fruits locaux et de saison

  • Pommes, poires, baies : Cultivés localement et en saison, ils évitent les émissions liées au transport et à la réfrigération.

Algues

  • Les algues absorbent du CO₂ pendant leur croissance et peuvent être cultivées sans engrais ni pesticides.

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Céréales complètes

  • Avoine, orge, quinoa : Ces cultures ont souvent un impact carbone faible, surtout si elles sont produites localement et de manière durable.

Noix et graines

  • Noix, amandes, graines de lin : Bien que certaines noix (comme les amandes) nécessitent beaucoup d’eau, elles stockent du carbone et ont un bilan carbone relativement faible.

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Légumes-feuilles

  • Épinards, chou kale, laitue : Ces cultures poussent rapidement et nécessitent peu de ressources.

Champignons

  • Les champignons poussent dans des environnements contrôlés et recyclent souvent des déchets organiques, ce qui en fait une option à faible émission.

Aliments issus de l’agriculture régénérative

  • Certaines pratiques agricoles régénératives (comme l’agroforesterie ou le pâturage régénératif) peuvent rendre des aliments comme les légumes ou les produits animaux (viande, lait) à bilan carbone négatif en séquestrant du carbone dans le sol.

Aliments sauvages

  • Baies sauvages, champignons sauvages : Ces aliments ne nécessitent aucune intervention humaine pour leur croissance, ce qui réduit leur impact carbone.

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