Une alimentation saine pendant la grossesse favorisera la croissance et le développement de votre bébé. Cependant, quelques nutriments dans un régime de grossesse méritent une attention particulière.
Grossesse et alimentation : stop aux idées reçues
Ce que les femmes enceintes mangent, leur enfant à naître le mange aussi. Si l’alimentation est adaptée aux besoins – bien plus grands puisque la gestation est particulièrement énergivore – la grossesse et la croissance foetale ne devraient pas présenter de problèmes. En revanche, les idées reçues, telles que manger pour deux, satisfaire toutes ses envies, écarter ou consommer en excès certains aliments, peuvent avoir des répercussions sur la santé de la mère, comme sur celle du petit à naître.
Tous les systèmes (digestif, sanguin, nerveux, osseux, etc.) peuvent être perturbés, sans pour autant nuire au déroulement de la grossesse. Ils sont néanmoins source d’inconfort (constipation, émotivité exacerbée, carence calcique, etc.) à prendre en compte et en charge. Une alimentation suffisamment riche en fibres (fruits et légumes, céréales complètes), des aliments sources de tryptophane (bananes, chocolat noir à 80 %, noix de cajou par exemple), ainsi qu’une complémentation quotidienne en vitamine D sont particulièrement indiqués.
Grossesse : conseils pratique pour bien s’alimenter ?
Quantité et qualité alimentaire
Les besoins de la mère et celle du foetus doivent être couverts. Ils sont variables au fur et à mesure que la grossesse progresse. Au troisième trimestre, par exemple, ils sont plus importants du fait du développement de nouveaux tissus (foetus, utérus, placenta, etc.). Il est aussi nécessaire de prendre en compte l’âge de la mère et son activité tout au long de la grossesse. Une femme active et dont la grossesse se déroule bien n’aura pas les mêmes besoins qu’une autre sédentaire par son travail ou obligée de s’accorder beaucoup de repos.
Attention aussi aux apports insuffisants : la santé de la mère et le poids du bébé peuvent être mis à mal. La malnutrition, due à des apports nutritionnels (acides aminés, vitamines, minéraux, etc.) en trop petite quantité, plus encore au début de la grossesse, peut aussi avoir de sévères répercussions (prématurité en particulier). Au contraire, trop de calories et notamment des calories vides entraînent bien souvent une augmentation excessive du poids du bébé et des complications, entre autres artérielles, pour la mère.
Les bienfaits d’une alimentation variée pour vous et votre bébé
Les protéines permettent à l’organisme de fabriquer et d’entretenir la matrice et ce qu’elle façonne. C’est au second et troisième trimestre que l’apport doit être le plus important. Les protéines animales et végétales sont à alterner et à varier, pour prévenir une acidose, bien malvenue tant les minéraux de la mère contribuent à bâtir le squelette de l’enfant.
Enceinte et végétarienne : quelques conseils pour une grossesse sereine
Les lipides de qualité et en équilibre sont tout aussi précieux : ils ont un rôle essentiel dans la croissance du foetus, son cerveau et son système nerveux en particulier. Aussi, attention à bien équilibrer les différents acides gras : saturés, mono- et polyinsaturés.
Quant aux glucides, s’ils sont un substrat important pour le métabolisme et la croissance du foetus, ils doivent être de qualité : préférez les aliments à indice glycémique raisonnable, pour apporter des glucides par palier et non à l’origine de pics insuliniques responsables de la prise de poids ou du diabète. Fuyez, en outre, les sucres ajoutés ou synthétiques (glucose-fructose, aspartame, etc.) qui, dépourvus de micronutriments (minéraux), contrairement aux sucres naturels (canne et intégral, miel, fructose des fruits entiers, etc.), n’apportent rien d’autre que des calories vides.
Les micronutriments sont aussi importants. Les fibres permettent de réguler le transit intestinal et d’abaisser les taux de lipides sanguins notamment. Toutefois, en excès, elles peuvent irriter l’intestin et contrarier la bonne absorption de certains minéraux (calcium, fer, zinc, etc.).
À propos du calcium, les besoins sont grandement augmentés pour répondre au bon développement osseux du foetus, notamment au dernier trimestre. L’apport doit être suffisant, pour ne pas vider les réserves de la mère. Si les produits laitiers en sont riches, ils ont toutefois tendance à acidifier l’organisme et être moins bien absorbés.Quantité d’aliments (sardines et leurs arêtes, poireaux, amandes, etc.) le sont aussi et même mieux.
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Le fer, le magnésium, l’iode, le zinc, ainsi que la plupart des vitamines (groupe B, C, D) sont tout aussi essentiels lors de la grossesse.
Enfin, il est vivement recommandé de boire suffisamment, une eau de qualité (filtrée) et irréprochable en termes bactériologiques. En outre, les probiotiques sont fortement recommandés, afin d’avoir une fructueuse flore vaginale à partager avec le nouveau-né, au moment de sa naissance.
Qu’il s’agisse de péri-conception comme tout au long des mois de grossesse, une alimentation de qualité et en quantité adaptée est majeure pour une grossesse en toute sérénité.
Être enceinte et bien manger
Conçu par une nutritionniste, cet ouvrage apporte à la femme enceinte les réponses à toutes les questions qu’elle se pose au sujet de son alimentation : les besoins spécifiques aux différents stades de la grossesse, les aliments à privilégier et ceux à éviter, les règles d’hygiène, la prise de poids, les cas particuliers ainsi que de nombreux conseils autour de l’organisation, de l’activité physique…
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