Les habitudes de consommation des Français ont connu une transformation en 2023, sur fond d’inflation. L’étude annuelle de NielsenIQ révèle l’ampleur de ces changements et les stratégies adoptées par les consommateurs pour naviguer dans cette période complexe financièrement.
Réduction de la consommation : les Français n’ont pas eu le choix
L’augmentation des prix, particulièrement dans le secteur alimentaire, a conduit une majorité de Français à revoir ses priorités de dépense. Selon NielsenIQ, cité par BFMTV, 51 % des personnes interrogées ont diminué leurs achats dans l’habillement, tandis que 48 % ont réduit leurs loisirs hors domicile.
Les restaurants aussi ont été touchés, avec 68 % des consommateurs interrogés qui déclarent y être moins allés en 2023. Mais surtout, et c’est plus préoccupant, 22 % des consommateurs ont dû limiter leurs dépenses en nourriture et produits essentiels. Le budget en berne a encouragé 47 % des Français à comparer plus minutieusement les prix, et 44 % à privilégier les promotions.
Les marques distributeur, moins chères, ont été plébiscitées
Se serrer la ceinture, c’est aussi changer de produits préférés. Les marques de distributeurs (MDD) ont gagné en popularité, représentant 20,9 milliards d’euros de ventes l’année passée. Ce succès s’explique par leurs prix moins élevés, offrant aux consommateurs des alternatives économiques malgré une qualité moindre. Les MDD ont ainsi enregistré leur meilleure performance depuis 2017, selon NielsenIQ. « La France est même dans le Top 3 des pays d’Europe de l’Ouest où la MDD a le plus progressé », commente Daniel Ducrocq, expert consommation chez NielsenIQ.
Les enseignes réputées pour leurs prix compétitifs, telles que Leclerc et Lidl, ont également tiré leur épingle du jeu. Leclerc a vu sa part de marché augmenter, passant de 21,5 % en 2021 à 22,6 % en 2023, tandis que Lidl a progressé de 7,5 % à 8 %. Du côté des produits non alimentaires, c’est sans surprise Action qui explose avec 18 % d’acheteurs en plus et un chiffre d’affaires en hausse de 23 % sur l’année.
Inversement, selon NielsenIQ, les produits bio, plus chers, voient leurs ventes s’écrouler, confirmant la tendance de ces dernières années. Avec un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros, les ventes ont baissé en 2023 de 11,3 % en volume et 3,1 % en valeur.
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