L’inflation frappe dans tous les domaines et malheureusement les produits pharmaceutiques ou de parapharmacie sont loin d’être exemptés. C’est ce qu’annonce Pharmazon, grossiste en produits pharmaceutiques, dans un entretien accordé au journal Le Parisien. Et il semblerait que les augmentations de prix ne soient pas toujours totalement justifiées. Y aurait-il une volonté de faire du profit supplémentaire de la part de certains laboratoires ?
En parapharmacie, les produits pour enfants voient leurs prix exploser
Pharmazon alerte ainsi sur une forte hausse des produits pharmaceutiques, et notamment les produits pour bébés. Dans la liste fournie au Parisien, on remarque une importante hausse du prix des laits pour bébé… qui sont loin de l’inflation. Alors que cette dernière a atteint 6,1 % en France, selon l’Insee, les laits pour bébé voient leurs prix grimper entre 10,9 % et 33,1 % chez Novalac ou encore jusqu’à 29,5 % pour le lait Bébé Expert du laboratoire Gallia.
Et les jeunes parents doivent également composer avec une explosion du prix des couches. Chez Pampers, entre janvier 2020 et juillet 2022, le prix a quasiment doublé enregistrant une augmentation de 91,3 %. Interrogée par Le Parisien, Procter&Gamble, maison-mère de Pampers, ne justifie l’augmentation que par le fait qu’il s’agit de « marques de confiance qui offrent à la fois une performance supérieure et une forte valeur ajoutée ». Le discours est un peu différent chez les laboratoires fabriquant du lait pour bébé, qui mettent en avant l’augmentation du prix de la caroube, soit des matières premières.
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Des hausses de prix inégales qui interrogent
S’il paraît logique que les prix augmentent dans une période d’inflation très élevée, de tensions internationales et de pénuries, un fait interroge : les augmentations de prix ne sont pas uniformes. Ainsi, Audrey Lecoq, fondatrice de Pharmazon, met en avant la différence dans les hausses des prix des dentifrices. Le Fluocaryl de Unilever a augmenté de 9,7 % alors que le laboratoire Gum, également spécialisé dans les dentifrices, n’a augmenté ses tarifs que de 3,75 %.
Et la différence est encore plus notable pour Pampers : le français SAD, producteur de couches écologiques, n’a augmenté ses tarifs que d’environ 5 %. Mais les consommateurs devront faire avec : « depuis deux mois, 80 % des 320 labos avec lesquels je travaille ont réévalué leurs prix catalogue, le plus souvent de 7 à 15 % ! », souligne Audrey Lecoq.
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Oui… eh bien… les pharmacies ont le monopole… Au Royaume-Uni, vous pouvez acheter de l’aspirine générique et de marque, du paracétamol, de l’ibuprofène, de nombreux médicaments contre la toux, des vitamines, des pansements, des onguents, des antiseptiques, etc,etc, dans tous les supermarchés sur les étagères. .significativement moins cher que les chimistes. Pourquoi pas en France ?