Dans la logique de l’Assurance maladie, tout le monde sera gagnant : les patients seront mieux pris en charge, et les médecins seront mieux rémunérés pour des consultations complexes.
Des consultations longues pour des patients fragiles
Les médecins, très remontés contre l’Assurance maladie, pourraient bientôt trouver l’apaisement. Les négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins généralistes ont en effet abouti à la proposition d’une nouvelle tarification pour les consultations destinées aux personnes âgées de plus de 80 ans et aux personnes en situation de handicap. Cette consultation longue, facturée 60 euros, sera possible une fois par an dans plusieurs cas bien définis, comme la sortie d’hospitalisation ou la gestion complexe de multiples traitements (10 lignes de traitement ou plus) ou encore pour le remplissage du dossier pour l’obtention de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Ce tarif, supérieur à celui des consultations standards, reflète l’investissement en temps et en expertise nécessaire pour ces rendez-vous. Simultanément, des revalorisations sont envisagées pour d’autres consultations spécialisées, notamment en pédiatrie, psychiatrie, gériatrie, gynécologie, endocrinologie et pour le dépistage des mélanomes, soulignant une volonté d’élargir l’accès à des soins qualitatifs à diverses catégories de patients.
Un pas vers une meilleure rémunération des médecins généralistes
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de bras de fer entre l’Assurance maladie et les médecins généralistes, ces derniers réclamant une revalorisation de leur rémunération. Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance maladie, y voit un « signal politique » fort, illustrant la recherche d’un équilibre entre les besoins des praticiens et la maîtrise des dépenses publiques. L’objectif est double : rendre la profession plus séduisante tout en garantissant un accès équitable aux soins de qualité.
La mise en place prochaine de ces consultations longues rappelle les consultations « Bilan et Vigilance » qui ont existé pendant l’épidémie de Covid-19, en 2020. Destinée aux personnes vulnérables pendant la pandémie de Covid-19, cette consultation avait pour but d’assurer un suivi particulier aux individus à risque de formes graves.
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