BLOOM et foodwatch appellent à des mesures immédiates pour abaisser la limite de mercure, interdire le thon dans les cantines et renforcer les contrôles. Une pétition demande aux supermarchés d’agir pour la santé des consommateurs.
100 % des boîtes de conserve de thon testées en Europe contiennent du mercure
L’ONG a analysé 148 boîtes de thon issues de cinq pays européens, et toutes se sont révélées contaminées. En effet, 57 % des boîtes dépassaient la limite maximale stricte de 0,3 mg/kg de mercure, et certaines boîtes affichaient des niveaux alarmants, jusqu’à 13 fois supérieurs à cette norme. Ce constat souligne un problème de santé publique majeur, car le mercure, classé parmi les substances les plus dangereuses par l’OMS, peut causer des dommages irréversibles au système nerveux, notamment chez les enfants et les foetus.
L’enquête révèle que les seuils de mercure fixés pour le thon sont trois fois plus élevés que pour d’autres poissons, une décision motivée non par la sécurité sanitaire mais par des intérêts économiques. BLOOM dénonce la complicité entre les pouvoirs publics et le lobby thonier qui a permis de normaliser cette contamination. Ce seuil élevé, fixé en accord avec l’industrie, permet aux distributeurs de vendre légalement des produits contaminés.
🚨🐟Du poison dans le thon ! @Bloom_FR et @foodwatchfr alertent sur la contamination généralisée du #thon au #mercure. Les supermarchés doivent retirer le poison de leurs rayons : notre santé est en jeu ! Signez notre pétition #StopMercure 👇https://t.co/7KxsSatbbn pic.twitter.com/iCqtXMfy1s
— foodwatch France (@foodwatchfr) October 29, 2024
Les institutions internationales, telles que la FAO et l’OMS, influencées par le lobby thonier, jouent un rôle central dans ce scandale en ayant établi des normes alimentaires qui favorisent les intérêts industriels. Des instances comme le SCoPAFF, chargées de réguler les contaminants dans les aliments, opèrent dans une opacité totale, excluant le Parlement européen de leurs décisions et limitant les contrôles, en particulier dans les zones de pêche aux Seychelles, ce qui contribue à laisser la situation perdurer.
Consulter l’étude complète : du poison dans le poisson
Face à cette crise, BLOOM s’est alliée à foodwatch pour demander des actions immédiates des gouvernements et des distributeurs. Ils réclament une réduction de la teneur maximale en mercure pour le thon à 0,3 mg/kg, la plus stricte, et demandent l’interdiction du thon en conserve dans les lieux sensibles tels que les cantines scolaires et les hôpitaux. Une pétition est également lancée pour sensibiliser le public et exiger des actions concrètes des grandes enseignes de distribution européennes.
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Evitons les conserves ,pour le moment, celles du thon .
Evitons aussi les produits alimentaires transformés.
Il me semble que les industries alimentaires pensent plus à leurs profits qu’à la santé des citoyens .
Intéressant! Le mieux, c’est de consommer d’autres sources de protéines, il y en a tellement. On ne peut pas faire confiance aux thoniers.