Selon Olivier Véran, le ministre de la Santé, « Le masque (est) un geste barrière toujours d’actualité » et « le vaccin représente un formidable espoir ». Il faut donc encore rester prudent les prochains mois et continuer à appliquer les gestes barrière même si l’on est déjà vacciné. Le masque n’est donc pas près d’être remisé au fond d’un tiroir.
Continuer à être prudent et à porter le masque
Ah ces masques ! Quand il n’y en avait pas, on voulait en porter et maintenant que l’on en trouve sans plus aucune difficulté, on voudrait les enlever. Un geste barrière que beaucoup souhaiteraient oublier, en particulier ceux qui se sont fait vacciner contre le Covid-19 et ont reçu leurs deux injections.
Sauf qu’à l’heure actuelle, ce n’est pas du tout ce qui est préconisé. Ce n’est pas parce qu’on a été vacciné qu’on ne doit plus se protéger.
Pour l’instant, les risques de transmission pour les personnes vaccinées ne sont pas encore connus. C’est pourquoi, en France, tout le monde continue de porter le masque.
Ce qui n’est pas le cas partout, notamment dans certains états américains (Wisconsin, Montana, Texas) où il n’est plus obligatoire. Pourtant, plusieurs voix se sont déjà élevées afin de rappeler l’importance de continuer à porter le masque même pour ceux qui ont été vaccinés.
Quel est l’impact du vaccin sur l’épidémie de Covid-19 ?
Même si selon le ministre de la Santé français, « le vaccin représente un formidable espoir », ce n’est pas un remède magique et « au cours des prochains mois, il ne changera pas fondamentalement le cours de l’épidémie ».
Même son de cloche du côté de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui, dans une interview accordée au Parisien, en décembre 2020, demandait un « dernier effort » aux Français et les exhortait à se montrer « extrêmement prudents encore trois à six mois ».
Les effets du vaccin ne sont pas immédiats et son arrivée « n’aura pas d’impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième. Ce début d’année ne sera donc pas différent de 2020 » prévenait-il en décembre 2020.
Patience ! Si l’on devait retenir un seul mot, c’est sans aucun doute celui-ci qu’il faudrait choisir.
Quel degré d’efficacité pour les vaccins ?
Non seulement les différents vaccins anti-Covid-19 ne présentent pas d’effets immédiats, mais ils ne sont pas non plus complètement connus même si l’on commence à avoir des informations. Jeudi 1er avril 2021, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé que leur vaccin était efficace à 91,3 % pour prévenir la survenue de cette maladie dans les six mois suivant la seconde injection. Ils ont aussi confirmé son efficacité contre le variant sud-africain.
Le cas particulier du vaccin AstraZeneca qui provoquerait des cas de coagulation et de thromboses. : les experts n’ont pas trouvé de « facteurs de risque spécifique », y compris l’âge, a annoncé mercredi 31 mars l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Une chose est certaine, s’il est encore difficile de savoir dans quelle mesure les vaccins contre le Covid-19 empêchent les transmissions, l’on sait qu’ils permettent de prévenir des formes les plus graves de la maladie.
Selon le ministère de la Santé français, il demeure donc « nécessaire, même quand on est vacciné, de limiter ses contacts et de respecter les gestes barrières jusqu’à la fin de la crise sanitaire ». Reste à savoir quand cette fin sera annoncée.