L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a demandé au gouvernement français de restreindre l’utilisation de l’octocrylène, qui soulève de graves préoccupations.
L’octocrylène, une substance qui persiste dans l’environnement
La crème solaire, aussi indispensable soit-elle, peut souvent être nocive pour l’environnement. Son composant le plus préoccupant : l’octocrylène. Il s’agit d’un filtre UV chimique dont les molécules, insolubles dans l’eau, s’attachent à toutes les surfaces solides, y compris le sable, les micro-organismes, les coraux et les algues, provoquant une perturbation de leur fonctionnement cellulaire. Cette contamination en chaîne affecte l’ensemble de la biodiversité marine et finit par atteindre l’homme par le biais de la chaîne alimentaire.
En plus de son propre impact environnemental, l’octocrylène est soupçonné d’engendrer l’apparition d’une autre substance, dangereuse à sa façon. Une équipe de chercheurs franco-américaine a démontré qu’une fois le tube de crème solaire ouvert, l’octocrylène se transforme en benzophénone, une substance potentiellement cancérogène et un perturbateur endocrinien possible.
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Les protections solaires comportant de l’octocrylène sont déjà interdites dans certains territoires
Selon les informations de Franceinfo, c’est le 26 mai 2023 que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait transmis au gouvernement une demande de restriction de cette substance chimique. Le gouvernement a cependant choisi de ne rien faire dans l’immédiat et semble par ailleurs réticent à l’idée de porter cette demande au niveau européen. Contacté par Le Parisien, le ministère de la Transition écologique indique envisager une « consultation publique » sur ce dossier scientifique.
À noter que la vente des crèmes solaires comportant de l’octocrylène est interdite à Hawaï depuis 2021. Des territoires tels que les îles Vierges américaines et la République des îles Marshall ont eux aussi interdit les protections solaires comportant de l’octocrylène. Le débat autour de l’octocrylène souligne l’urgence d’une réglementation plus stricte des produits chimiques présents dans les cosmétiques couramment utilisés, pour la protection de notre environnement et de notre santé.
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Comment ce genre ce produit peut-il être mis sur le marché ? Ce n’est pas normal ! Ce n’est pas à l’utilisateur de connaître les mauvais effets des produits qu’il achète ! Soyons un peu plus sérieux en amont, pour tout ce qui est mis à disposition du grand public ! C’est une honte !