En presque trois décennies, les Français ont complètement changé leur consommation de boissons. Tandis que le vin est en déclin, les boissons non-alcoolisées ont de plus en plus de succès.
Spectaculaire baisse de la consommation de boissons alcoolisées
« L’alcool non, mais l’eau ferrugineuse oui ! ». Ce sketch de Bourvil, enregistré en 1950, explique, tout en jeux de mots, le rapport des Français avec l’alcool et plus précisément le vin. Breuvage prisé et mondialement reconnu, n’oublions pas que jusqu’en 1956 il était servi dans les cantines à l’école.
Aujourd’hui, il n’en est bien sûr plus question et les Français semblent même bouder cette boisson. Sa consommation a en effet nettement régressé : 128 litres par personne en 1960, 71 litres en 1990, 36 litres en 2018. Des chiffres fournis par l’Insee qui nous montrent que même si c’est le vin qui a connu la plus forte diminution, les autres boissons alcoolisées connaissent le même sort(1).
Les Français restent de gros buveurs d’alcool
Selon l’enquête, en 1960, les Français consommaient en moyenne 200 litres d’alcool par personne et par an. En 2018, ce chiffre s’élevait à 80 litres. Seule la bière tire son épingle du jeu et a eu une consommation toujours constante avec 39 litres par personnes en 1960 et 32 litres en 2018.
Il y a donc eu un véritable changement de société et les Français ont modifié leurs habitudes en termes de consommation de boissons, même s’ils restent de gros consommateurs d’alcool à l’échelle européenne. En 2016, avec une consommation de 12,6 litres d’alcool pur par personne, la France était le huitième plus grand consommateur d’Europe.
Les Français boivent de l’eau… du robinet
Selon le baromètre TNS-Sofres « Les Français et l’eau », ils sont nombreux à déclarer boire, au quotidien, de l’eau du robinet (66 %) plutôt qu’une eau embouteillée (47 %).
7 astuces pour purifier l’eau du robinet
Ces eaux du commerce, et même si elles ne sont pas toujours ferrugineuses, sont consommées plates, gazeuses ou aromatisées. Même chose pour les jus de fruits ou de légumes qui sont en nette augmentation depuis les années 90. Avec les sodas, ces boissons non-alcoolisées représentaient, en 1960, 22,4 % du budget boisson des Français contre 40 % en 2018.
Les pauvres boivent des sodas, les riches du café
Selon l’Insee, les Français ne boivent pas le même type de boisson non-alcoolisée selon leurs revenus. Ainsi, 20 % des ménages les plus modestes préfèrent les boissons rafraîchissantes comme le soda (+5 points par rapport à la moyenne) tandis que 20 % des plus aisés boivent des boissons chaudes (+4,8 points). Alors que ces dernières étaient en régression, le café se démarque notamment grâce à l’engouement pour les capsules vendues beaucoup plus chères que le café en vrac. What else ?
Illustration bannière : un père et son fils boivent un jus de fruits frais © LightField Studios