Un reportage récent sur les labels écologiques a fait bondir plusieurs experts et internautes. Ce reportage sur les labels des produits d’entretien fait en effet quelques impasses et amalgames.
Tous les labels ne se valent pas
Les produits d’entretien chimiques classiques sont très polluants et on en produit 500 000 tonnes par an (et 2,5 millions de tonnes de tensioactifs pour les détergents). Ces polluants sont très toxiques pour l’eau et doivent être épurés de nos eaux usées.
Planetoscope : les litres d’eaux usées rejetés par l’humanité chaque jour
Litres d’eau traitées par les stations d’épuration françaises
Le mieux est encore d’utiliser des produits d’entretien écologique. Ceux-ci sont signalés par des labels écologiques.
L’écolabel européen, pas très strict
Le reportage de consoMag laisse entendre que l’écolabel européen serait la panacée, LE label auquel se fier.
Pas si simple !
- Comme le remarque, Cyrille, l’expert de consommer durable, le blog de consoGlobe : « Intéressant comme conseil mais il me semble que l’Ademe aurait pu essayer de faire un petit focus sur les produits d’entretien écologiques que l’on trouve dans les magasins bio et qui ne portent pas forcément l’écolabel.« En effet, beaucoup des produits traditionnels naturels peuvent être vendus en vrac, sans marque ni emballage et donc, sans label écologique.
Le kit des produits d’entretien naturels : terre de sommières, blanc de meudon, etc…
- Seconde remarque, faite par Laurence d’Aboneobio : « Cette vidéo m’a fait bondir quand je l’ai vu en live à la TV : comment mettre les labels et certifications dans le même panier alors qu’on sait que des différences majeures existent ! L’écolabel européen est bien inférieur à la certification écocert et à la mention Nature et progrès. »
Les faiblesses de l’écolabel européen
- L’Ecolabel européen accepte des produits qui comprennent des composants issus d’éthoxylation (nocif pour la santé) et des matières premières qu’il vaut mieux éviter (conservateurs, colorants, enzymes, parfums, …) et refusés par les labels plus stricts.
- L’Ecolabel européen n’oblige pas d’utiliser des matières premières naturelles qui assurent une biodégradabilité maximale (certification « biodégradabilité optimale » par exemple de bases végétales 100 % dégradables en 28 jours).
- L’Ecolabel européen n’impose qu’une biodégradabilité de 60 % en 28 jours et encore, pas sur tous les composants, mais uniquement sur les tensio-actifs.
Encyclo écolo : les tensioactifs
Ainsi, le label Ecocert est aujourd’hui considéré comme le plus apte à garantir que les produits sont réellement écologiques avec une biodégradabilité optimum et sans composant toxiques pour la santé. Ceci dit, on se laisse malgré tout souvent abuser par de pseudo labels.
Article rédigé par Jean-Marie
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