Nouvelle rentrée, nouvelle classe, nouvelle école parfois… Comment ne pas se demander si votre enfant parviendra ou non à se faire des amis dans cette nouvelle vie ?
École primaire : les premières années de socialisation
Être à l’école n’a rien d’anodin : nos enfants passent plus de temps à l’école, avec leur enseignant, qu’avec leurs parents. De même que l’on ne voudrait pour rien au monde se retrouver seul et désemparé au bureau, impossible de ne pas se demander si, dans ce nouveau quotidien de la rentrée de classes, notre enfant va parvenir à se faire des amis.
Qui a de bons souvenirs de ses années d’école primaire ? Souvent, le retour sur ces premières années de socialisation collective est mitigé, entre la violence symbolique, et parfois physique, des cours de récréation et l’apprentissage du rapport à l’autre. Les amitiés nouées et perdues sont fortes, les émotions également, et le sentiment de solitude peut parfois conduire à se sentir en marge du groupe, plus encore à l’heure des smartphones et des réseaux sociaux, envahissant jusque dans le quotidien scolaire.
À chaque âge son type d’amitié
Pour autant, bien souvent, ce sont ces amitiés d’enfance, des premiers temps de notre vie, qui se révèlent les plus solides. Qui, parfois, ressuscitent et se renouent à l’âge adulte au gré des hasards et des rencontres. Mais sur quoi se fonde une amitié ? Sur des points communs, des centres d’intérêt partagés, ou des activités extra-scolaires communes, telle l’équitation, la danse ou le football… Mais elle se fonde aussi sur la façon de se parler, l’humour ou une vision de la vie, et de l’école au quotidien, ébauchée de la même façon.
À chaque étape son type d’amitié, estiment par ailleurs les psychologues. Si les amitiés adultes respectent l’autonomie de chacun, celles des adolescents sont plus exclusives, étroites et fondées sur le soutien mutuel. De six à douze ans, la réciprocité en est souvent la clé, alors que, plus jeune encore, entre quatre et neuf ans, l’amitié peut être à sens unique. À l’orée des années de maternelle et de primaire, de trois à sept ans, les amitiés sont souvent plus brèves, presque interchangeables, et liées à une proximité directe. Dit autrement, à nouvelle rentrée, nouvelle classe, nouvelles amitiés. Et les anciennes s’estompent sans laisser d’ombre. Comme les adultes, les enfant doivent ainsi apprendre à voir des amitiés naître, mais aussi cesser.
Créer des chemins vers l’amitié
Comment se faire des amis ? La recette idéale n’existe pas. À chacun sa dose de stress et d’intelligence sociale pour oser ou non aller vers l’autre, et son aura pour susciter l’amitié… Éviter, en tant que parent, de trop s’inquiéter à ce sujet et de surprotéger son enfant est une première base. La pratique d’activités extra-scolaires crée par ailleurs autant de nouvelles occasions de créer des liens avec les autres élèves partageant ce sport ou cette passion. Lancer des invitations, créer un groupe, un club, ou juste le rejoindre, constitue un autre chemin vers l’amitié.
Mais, de même que le savoir-être peut s’apprendre et se partager avec ses enfants pour les aider à bâtir des amitiés constructives et désintéressées, il faut aussi savoir les prémunir contre les amitiés toxiques, excessives, qui pourraient les couper des autres. L’épanouissement est toujours une question d’ouverture, d’harmonie et d’équilibre dans les rapports sociaux, à l’école primaire comme en dehors.