L’association de défense des animaux L214, qui lutte pour le bien-être de ces derniers et dénonce régulièrement les maltraitances dans les élevages, publie une nouvelle enquête le 19 août 2021. Encore une fois, il s’agit d’un élevage intensif dans lequel les règles sanitaires ne sont pas respectées et dans lequel de véritables sévices interdits par la loi sont pratiqués. Les autorités ont réagi tandis que le ministre de l’Agriculture dénonce ces faits.
Élevage de porcs dans l’Yonne : des vidéos choquantes publiées par L214
L’association L214 publie, le 19 août 2021, une nouvelle enquête avec un témoignage d’un lanceur d’alerte à visage découvert. Elle dévoile ainsi, vidéos à l’appui, les maltraitances subies par les porcelets et les truies dans l’élevage SCEA des Tremblats II, situé dans l’Yonne sur la commune d’Annay-sur-Serein et appartenant au groupe Provent-SDPR.
Sur les vidéos, on voit que les queues des porcelets sont systématiquement coupées, ce qui est interdit depuis 2003 précise L214, que les densités d’élevage sont trop élevées, que les truies blessées ne sont pas soignées… des images difficiles.
La porcherie dénoncée pratiquerait également la coupe des dents à la tenaille sur les jeunes truies ou encore le claquage des porcelets, c’est à dire la mise à mort à la naissance des individus jugés comme ayant peu de potentiel économique, en leur tapant la tête sur une surface dure.
Une pratique autorisée mais très encadrée, utilisée abusivement dans cette porcherie selon l’enquête de L214.
Attention images choquantes
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Une plainte déposée, une première plainte déjà prise en compte
Comme le souligne L214 dans son communiqué de presse, le lanceur d’alerte a déposé une plainte contre l’élevage, ce qu’a également fait L214. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a réagi à ces révélations dans la foulée, dès le 19 août 2021, dans un communiqué de presse.
Le ministère souligne qu’à la suite d’une plainte « déposée auprès de la gendarmerie », une enquête a été ouverte et est toujours en cours. L’élevage, contrôlé, fait l’objet « d’une mise en demeure » afin qu’il respecte la réglementation en vigueur.
« Si l’inspection réalisée en juin n’a pas mis en évidence de situations ou de comportements inacceptable tels que ceux montrés dans les vidéos et relevant d’actes de cruauté (coups et blessures portés avec des tournevis et matadors, utilisation abusive de piles électriques, réduction des dents à la tenaille sans prise en charge de la douleur…), des investigations complémentaires vont être menées », précise néanmoins le ministère.
Pour en savoir plus et signer la pétition pour exiger des sanctions immédiates contre cet élevage et l’interdiction du claquage des porcelets, rendez-vous ici
Illustration bannière : Porcelet mort à la maternité – © l214.com
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