Élevages alternatifs : les producteurs d’oeufs demandent un investissement de la distribution

La grande distribution ne veut plus d’oeufs de poules élevées en batterie mais pour adapter leurs modes d’élevages à la nouvelle demande, les éleveurs de poules demandent une contrepartie financière.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 19 Jan 2017, à 11 h 00 min
Élevages alternatifs : les producteurs d’oeufs demandent un investissement de la distribution
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La grande distribution ne veut plus d’oeufs de poules élevées en batterie. Les éleveurs acceptent d’investir pour des modes d’élevages alternatifs, mais demandent aux enseignes une participation financière pour les aider à entamer cette transition.

Les éleveurs acceptent la transition, mais veulent de l’aide

Les annonces des grands groupes de distribution de mettre fin à la commercialisation des oeufs de poules élevées en cage s’enchaînent et les producteurs sont de plus en plus inquiets face aux investissements qu’ils devront déployer pour s’adapter à cette nouvelle demande. Dans un communiqué, le Comité national pour la promotion de l’oeuf (CNPO) a dénoncé « des effets d’annonce ainsi que des calendriers et des conditions financières intenables pour les éleveurs et l’ensemble des maillons de la filière ».

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L’organisme ne refuse pas en bloc ces changements exigés par la grande distribution, mais demande à ce que les producteurs soient aidés pour assurer cette transition, qu’ils ont d’ailleurs déjà engagée en octobre dernier en présentant un « contrat sociétal d’avenir », impliquant notamment l’augmentation de 32 % à 50 % du nombre d’élevages alternatifs de poules pondeuses d’ici 2022.

500 millions d’euros pour adapter les élevages à la nouvelle demande

Mais pour permettre de remplir cet objectif qu’ils qualifient d’« ambitieux et coûteux », les éleveurs demandent une aide financière qui s’élève, selon leurs estimations, à 500 millions d’euros.

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Si les producteurs sont prêts à assurer une partie de ces investissements, ils estiment que la grande distribution doit également avoir sa part de responsabilité et doit s’engager « concrètement à contribuer au financement des arrêts de production en cages aménagées pour développer les élevages alternatifs à hauteur de 100 millions d’euros sur les 500 millions nécessaires sur cinq ans ». Le CNPO engage également les enseignes à établir des contrats d’exclusivité durable avec leurs producteurs, meilleur moyen pour assurer à ces derniers que leur carnet de commande sera suffisamment rempli pour rentabiliser ces investissements.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Tout à fait d’accord avec la poule qui disait non

  2. Pendant plusieurs années, ces producteurs ont maltraité les poules en les « élevant » dans des conditions de vie déplorables et immorales.
    A présent, plébiscités par une conscience universelle, ils réclament des aides financières pour garder leur gagne-pain.

    Rien ne justifie une telle maltraitance et indifférence tout ce temps à l’égard de ces poules.

    Alors, pourquoi une aide maintenant?
    Et ce serait à nous de payer pour leur cruauté?

    Ne peuvent-ils pas laisser la place aux producteurs déjà solidaires, plus respectueux de l’animal, conscients de la vie et des enjeux environnementaux?

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