Suite à l’analyse des cheveux des habitants d’une région viticole, il s’est avéré qu’ils présentaient tous, une teneur élevée en substances toxiques alors même qu’ils ne travaillent pas dans les vignes. Si les traitements utilisés en viticulture sont aussi nombreux et puissants, c’est que la vigne est effectivement très vulnérable : elle est touchée par une vingtaine de maladies tout au long de l’année. Existe-t-il des alternatives naturelles qui permettraient de respecter la plante et l’Homme et de supprimer les pesticides dans les vignes ?
Traitements préventifs – Comment éviter les pesticides dans les vignes en amont ?
Pucerons, champignons, bactéries, chenilles et insectes laissent peu de répit à la vigne. Le climat est aussi un acteur non-négligeable. Certains de ces agents infectieux plus résistants, comme le mildiou et l’oïdium, sont traités au soufre et au cuivre. Si ce métal lourd est plutôt efficace, il présente l’inconvénient de s’imprégner directement dans le sol, or même les substances chimiques non CMR (cancérigène, mutagène et reprotoxique) en contiennent.
La prévention est donc indispensable pour répondre dans les délais aux irruptions des maladies. Le viticulteur doit ainsi veiller sans arrêt à assainir ses plantations, car l’accumulation des végétaux fait proliférer les pathogènes.
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Les techniques d’aération du cep et du feuillage sont donc essentielles
- l’épamprage qui consiste à débarrasser les ceps des rameaux dans le but de favoriser la maturation des branches fruitières porteuses de raisin ;
- le rognage des cimes ;
- l’effeuillage ;
- l’ébourgeonnage.
La vigne respire : débarrassée du surplus de rameaux, feuilles et grappes favorisant l’exposition du raisin au soleil et freinant l’apparition des parasites. Utilisées par tous les viticulteurs, ces solutions mériteraient cependant d’être mieux adaptées à chaque parcelle. Il faudrait intensifier les contrôles sur le terrain et agir au cas par cas. Or bien souvent le vigneron traite l’ensemble de ses surfaces de la même manière, par manque de temps et souci d’économie.
L’enherbement
Laisser l’herbe et plus spécialement du trèfle, pousser entre les rangs a le mérite de limiter la pulvérisation des herbicides, comme le souligne l’INRA. De plus, sa présence crée une rivalité avec la vigne qui perd de sa vitalité et par là même, une certaine sensibilité aux maladies.
Les rosiers
La plantation de rosiers au pied des rangs permet de déceler en amont l’apparition prochaine de l’oïdium sur la vigne : le rosier, plus fragile, sera atteint avant celle-ci. Sans être réellement une solution préventive, cette méthode est une bonne sonnette d’alarme.
Le BeeGuard
Il s’agit d’une méthode de surveillance écologique. Utilisé par de nombreux agriculteurs, ce système permet à l’exploitant de connaître l’impact des produits phytosanitaires sur leurs vignobles. Installées non loin des vignes, les ruches sont munies de capteurs qui communiquent l’état des abeilles : poids, température, butinage, etc.
Très sensibles à leur environnement, celles-ci sont un signal sûr en cas de traitements agressifs pour les vignes.
Des cépages résistants
Des croisements de cépages de nationalités américaine et asiatique, voient le jour en France. L’intérêt de cette méthode réside dans sa faculté à créer des vignes résistantes au mildiou et à l’oïdium, les pires ennemis du raisin. L’emploi des pesticides ne seraient plus nécessaires ou en tout cas extrêmement réduit. Cependant, les scientifiques craignent déjà que ces maladies trouvent un moyen de contourner cette résistance. Cette technique en est encore aujourd’hui au stade d’expérimentation.
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Enfin un article clair et précis sur un sujet délicat. Il existe donc bien des solutions alternatives qui permettent de protéger le raisin et la terre.
Merci
Si c’était aussi simple on aurait adopté depuis longtemps
Si le vin était aussi toxique les cimetières seraient trop petits
Connaissez-vous des pharmacies bio?