Nous entendons souvent parler d’enfant « hyperactif ». Nombreux sont les parents à se poser des questions lorsqu’ils ont un enfant agité et sans cesse en mouvement. Cependant, avant 7 ans, cela est plutôt normal. En effet, jusqu’à 6-7 ans, un enfant vit une phase d’apprentissage et de découverte assez intense. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit toujours très actif. Cependant, si cette hyperactivité dure dans le temps et qu’elle est excessive par rapport à l’âge développemental de votre enfant, il peut s’agir d’un trouble de l’attention.
Enfant hyperactif : comment reconnaître un trouble de l’attention et que faire ?
Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble comportemental qui touche environ 3 à 5 % des enfants. De nombreux adultes sont également touché par ce trouble sans le savoir car le diagnostic n’est pas toujours facile à poser. Pourtant, le TDAH peut avoir de nombreuses répercussions sur la vie personnelle, scolaire, sociale ou encore familiale. C’est pour cette raison qu’il est important de l’identifier le plus rapidement possible.
Comment savoir si mon enfant est un hyperactif ?
Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) n’est pas facile à déceler. En effet, il n’existe aucun marqueur biologique pour cette pathologie. Il s’agit d’un trouble du neurodéveloppement dont les causes sont encore assez floues : l’hérédité pourrait être en cause, tout comme l’environnement et la vie intra-utérine.
Un enfant atteint de TDAH va manifester, de manière générale, trois symptômes majeurs, avec plus ou moins d’intensité.
Le premier symptôme, c’est un déficit de l’attention : votre enfant n’arrive pas à se concentrer, il change sans cesse d’activité sans jamais terminer sa tâche en cours. Il oublie régulièrement ses cahiers ou ses devoirs. En CP, il peut rencontrer des difficultés pour entrer dans a lecture et le graphisme.
Le deuxième signe qui doit vous alerter c’est l’impulsivité : il réagit de manière impulsive, exagérée et a des difficultés à gérer ses émotions.
Enfin, le troisième symptôme est une hyperactivité motrice : votre enfant est agité, ne tient pas en place, que ce soit à l’école ou à la maison. Cette hyperactivité n’est cependant pas toujours présente, c’est pour cela que l’on parle de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Diagnostic et prise en charge : quand consulter ?
Quelle prise en charge pour un trouble de l’attention ? © Skobeleva Nadya
Si votre enfant présente des symptômes du trouble de l’attention depuis au moins plusieurs mois, il est important d’en parler avec votre pédiatre ou votre médecin généraliste.
S’il pense que votre enfant pourrait être hyperactif, il vous orientera vers un médecin spécialiste du TDAH, bien souvent un pédopsychiatre ou un neurologue. Une batterie de tests vous sera alors proposée afin d’identifier clairement ce trouble mais aussi afin d’écarter un retard ou une précocité intellectuelle.
Si votre enfant est diagnostiqué TDAH, il bénéficiera tout d’abord d’une prise en charge pluridisciplinaire individualisée. L’objectif sera alors de réduire les effets du trouble sur lui : faible estime de soi, difficultés scolaires et sociales, incapacité à se concentrer… Pour être réellement efficace, cette prise en charge nécessitera la collaboration des professionnels de santé, de la famille et de l’école. La prise de médicaments (psychostimulant) est parfois aussi nécessaire pour réduire les symptômes du TDAH.
Et après, comment l’aider au quotidien ?
Bien souvent la confirmation du TDAH est un soulagement pour les parents mais aussi pour l’enfant. Il n’est pas juste turbulent, il souffre d’un trouble neurologique et il n’est en aucun cas responsable de son état. La plupart du temps, la découverte de cette pathologie apporte un réel apaisement à l’enfant qui ne se sent plus coupable.
Encourager son enfant hyperactif © fizkes
Méditer pour mieux se concentrer
Au quotidien, il sera nécessaire d’assurer à votre enfant un environnement calme afin d’éviter les sollicitations multiples. N’hésitez pas à l’initier à la méditation pour l’aider à se calmer et à se concentrer.
La méthode éducative 3C Concentration Calme Contrôle mise au point par Michèle Dreidemy peut s’avérer très utile, notamment pour surmonter ses difficultés scolaires.
La musique peut aussi être une bonne idée pour l’aider à se calmer : la simple écoute ou l’apprentissage d’un instrument.
Établir une routine
Afin d’aider votre enfant à améliorer sa gestion du temps, établissez une routine précise pour ses activités. Cela l’aidera également à se concentrer sur une seule tâche à la fois.
Définissez avec lui un planning précis des tâches à réaliser le matin (petit déjeuner, habillage, départ à l’école…) mais aussi le soir (goûter, jouer, faire ses devoirs, se doucher…).
Donner une seule consigne à la fois
Un enfant hyperactif a besoin de consignes claires et simples. Veillez à lui donner une seule consigne à la fois. Si vous lui en donnez plusieurs en même temps, il risque de ne pas se souvenir de tout et de se sentir en situation d’échec.
Privilégiez également toujours les phrases affirmatives plutôt que négatives lorsque vous vous adressez à lui. Utilisez par exemple « Descends l’escalier en marchant » plutôt que « Ne cours pas dans l’escalier ».
L’encourager et le récompenser
L’estime de soi d’un enfant qui souffre de TDAH est extrêmement fragilisée. À vous de l’aider à la retrouver en l’encourageant quotidiennement pour ses efforts et ses réussites. N’hésitez pas à mettre en place un système de récompenses afin qu’il se sente valorisé. Félicitez-le et remerciez-le, vous boosterez sa confiance en lui.
Enfin, n’oubliez pas de lui dire que sa différence est aussi une force et qu’elle peut même devenir un moteur dans la vie de tous les jours.
Pour trouver de l’aide, des informations ou des contacts, rendez-vous sur HyperSupers-TDH France, une association agréée depuis 2008 par le Ministère de la Santé et reconnue d’utilité publique.
Plongée dans les neurosciences pour comprendre comment nos expériences dans l’enfance façonnent notre cerveau. ce film donne les clefs essentielles pour le développer correctement. Comment aider les enfants à mieux gérer leurs colères, à se relever des échecs, à apprendre efficacement, etc.
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