La thérapie par le cheval, l’équithérapie, peut être un moyen d’aider ces individus à travers une approche ludique, valorisante et pédagogique.
Le cheval comme support thérapeutique
Pathologies mentales, de communication, troubles de la concentration, troubles physiques… L’ensemble de ces maladies et symptômes font souvent l’objet d’un suivi médical, par le biais de médicaments, d’exercices, de stimulations quotidiennes, de soins. Des programmes de soins auxquels se greffe parfois l’équithérapie comme support ludique et pédagogique à la démarche de soin globale.
Si pour les adultes en bonne santé, l’animal est souvent perçu comme facteur d’apaisement, de bonheur et de bien-être, pourquoi n’en serait-il pas de même pour ceux qui souffrent ?
Pour la Société Française d’Équithérapie, « l’équithérapie n’est pas un traitement direct de maladies somatiques ou de troubles moteurs, mais bien une intervention touchant à l’esprit, au moral, à la personnalité ». Ainsi, l’équithérapie a pour but la diminution de symptômes psychopathologiques, le mieux être, le sentiment de confort.
Le corps, l’esprit… et le cheval
L’équithérapie se développe autour de deux axes :
- L’esprit : amener les receveurs de la thérapie à s’exprimer à travers le cheval, à destination du cheval, mais aussi les amener à aller vers l’autre, vers l’animal, à faire confiance…
- Le corps : responsabiliser l’individu dans les soins à apporter à l’animal, communiquer de façon physique avec le cheval, adopter les bons gestes, réguler la tension physique…
Être vivant nécessitant des soins et ayant son propre système de communication, le cheval est un support idéal pour les thérapies. Il ne juge pas, apporte chaleur et réconfort, pouvant ouvrir chez le patient une porte amenant au dialogue. Communication et sensibilité semblent être les deux piliers de l’équithérapie.
Équithérapie : comment, pour qui ?
Si l’équithérapie est reconnue en France, il ne s’agit pas d’une profession réglementée. Des formations adressées à des thérapeutes se spécialisant dans la relation patient/cheval, existent tout de même.
À qui s’adresse l’équithérapie ?
L’équithérapie s’adresse aux adultes comme aux enfants, à partir de trois ans, souffrant de maladies psychiques comme l’autisme, ou physiques comme le handicap ou l’épilepsie. L’équithérapie aura alors pour but d’ouvrir le patient au dialogue, de l’amener à pratiquer des exercices dans un autre cadre, et de l’apaiser.
Mais l’équithérapie peut également être bénéfique pour ceux qui traversent une passe difficile. Un deuil, une dépression, un événement de la vie traumatisant, l’équithérapie peut permettre de combattre le mal-être passager et se débarrasser de ses appréhensions en se concentrant uniquement sur l’animal.
Équithérapie, seul ou en groupe
L’équithérapie peut se pratiquer seul ou en groupe, en fonction des pathologies et des objectifs à atteindre. Les séances sont toujours menées par un éducateur spécialisé ou un professionnel de la relation d’aide dûment formé, qui adapte la séance à l’individu et au cadre thérapeutique inhérent à la personne soignée.
Le cheval comme support de thérapie, pourquoi pas ? Les témoignages autour de l’équithérapie sont nombreux. Beaucoup de thérapeutes témoignent des progrès de leurs patients en équithérapie. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Bonjour Pinel,
Je suis également intéressée par votre témoignage, mon enfant souffrant également de mutisme sélectif.
Pouvez-vous me donner des indications sur l’évolution de votre fille, depuis le début de ces séances ? Arrive-t-elle désormais à parler un peu en public, ou du moins au cheval ?
Merci d’avance pour votre réponse, elle est très importante pour moi comme pour d’autres parents d’enfants atteints de mutisme sélectif.
Je vous en remercie par avance !
Isabelle
Très jolie définition de l’équithérapie dans son ensemble.
Juste une correction : les séances ne sont pas forcément menées par un éducateur spécialisé, mais par un professionnel de la relation d’aide qui peut être éducateur spécialisé, mais également infirmier, psychologue, ergothérapeute, psychomotricien, etc. dûment formé en équithérapie par un cursus supplémentaire et complémentaire.
Effectivement, ma fille souffrant de troubles envahissants du comportement et de mutisme sélectif,s’ouvre naturellement auprés des chevaux depuis toute petite.
Elle monte 1h par semaine et attend son cours avec impatience.
Eux seuls ont ce pouvoir de la sortir de son handicap.
Pinel,
Merci de votre témoignage ! Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez découvert l’équithérapie ? Comment se déroule une séance d’équithérapie pour votre fille ?
Bonne journée !