C’est sans verve que Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture, a ouvert hier le premier atelier des états généraux de l’alimentation, rappelant que toutes les agricultures devaient cohabiter ensemble. Le premier chantier est ouvert, consacré à la création et à la répartition de la valeur, avec des ateliers devant durer toute la semaine.
Des enjeux importants pour les états généraux de l’alimentation
Le contexte dans lequel s’ouvrent ces états généraux est tendu : crise agricole généralisée, scandale alimentaire du fipronil, dénonciation du manque de soutien à l’agriculture bio et surmarges de la grande distribution…
Du pain sur la table donc pour les 7 ateliers du premier chantier. Les participants traiteront au cours de la semaine :
- des attentes des consommateurs en matière nutritionnelle et environnementale ;
- du développement des initiatives locales : circuits courts, etc. ;
- du développement de l’économie circulaire ;
- du rayonnement du modèle alimentaire français ;
- des prix d’achat des produits agricoles plus justes ;
- de l’adaptation des produits agricoles aux besoins des différents marchés ;
- de l’amélioration des relations entre les acteurs.
La question des prix d’achat
Hier a notamment été ouvert l’atelier n°5 sur les prix d’achat des produits agricoles. Une question très tendue pour les agriculteurs. La FNSEA en a profité pour distribuer des pommes à l’entrée des ateliers en faisant passer un message : « Notre premier métier, ce n’est pas de manifester poing levé devant les laiteries et les grandes surfaces, c’est d’être producteur avec des prix qui nous permettent de rester dans nos fermes« .
Le coordinateur des états généraux de l’alimentation, Olivier Allain, a également rappelé ceci : « Tant que les agriculteurs ne seront pas justement rémunérés pour le travail qu’ils fournissent, ils ne sont guère prêts à discuter d’autre chose ».
Les participants aux ateliers ont un mois pour présenter des propositions et des conclusions, « un calendrier très serré » d’après Stéphane Travert. « La réussite du chantier n°1 conditionne d’ailleurs sans doute celle du chantier n°2 » qui s’ouvrira en octobre, autour de l’alimentation saine, sûre et durable. Un vaste chantier en perspective également.
Retrouvez le programme et contribuez sur https://www.egalimentation.gouv.fr/
Illustration bannière : – © EGAlim
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j’ai fait une erreur dans mon commentaire ce n’est exporté du blé mais importé du blé
il ne faut pas opposé l’agriculture bio et l’agriculture conventionnelle nous avons besoin des deux.l’agriculture bio est incapable de produire du blé en quantité suffisante.les fertilisants sont indispensable pour produire du blé.Seront nous obligé d’exporté du blé demain comme nous le faisons déjà pour les oeufs ou bien le lait et donc le beurre qui a subi une forte augmentation ces derniers temps.arrêtons de créer des nouvelles normes sans arrêt qui impact l’agriculture et donc la marge des agriculteurs