Une étude américaine publiée dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment donne des éléments de réponse à tous les consommateurs soucieux de l’impact de leurs choix alimentaires sur l’environnement.
Manger de la viande pollue plus que manger des végétaux
Cela semble presque du bon sens, mais on a parfois vite oublié lorsqu’il s’agit d’une bonne pièce de boeuf ! Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Washington sur les protéines et leurs impacts prouve que la production de viande, de l’élevage de l’animal jusqu’à son installation dans les rayons de nos supermarchés, est en effet beaucoup plus polluante que d’autres aliments comme certains poissons, fruits ou légumes(1).
Le choix n’est pas toujours évident pour le consommateur, car deux produits identiques peuvent avoir une empreinte carbone totalement différente selon leur mode de production. Pour être le plus objectif possible, les auteurs ont établi quatre critères pour classer les aliments :
- la consommation d’énergie d’un produit,
- les émissions de gaz à effet de serre,
- l’apport d’excès de nutriments à l’environnement (à cause des engrais),
- l’émettre des substances qui contribuent aux pluies acides.
Des émissions de gaz à effet de serre plus fortes selon les aliments
Les auteurs ont d’abord rassemblé plus de 300 documents prenant en compte les impacts environnementaux de toutes les étapes de la vie d’un produit. Ils ont ensuite prélevé 40 grammes de chaque protéine évaluée.
Grâce à ces données, nous savons désormais que les poissons comme la sardine, le maquereau, le saumon d’élevage, les mollusques d’élevage ou le hareng ont des impacts environnementaux plus faibles que le homard (qui réclame énormément de carburant pour sa capture) ou le bétail (qui produit du méthane) par exemple.
Les mollusques et poissons à choisir tout de même avec précaution
La pisciculture pour le poisson-chat, la crevette et le tilapia est également pointé du doigt pour sa forte consommation d’énergie (pour maintenir la circulation constante de l’eau), même si elle reste en deçà de celle de l’élevage de bétail.
Une surprise !
Surprise : les scientifiques ont également constaté qu’une alimentation à base de poissons d’élevage et/ou sauvages avait un impact environnemental plus faible que l’un ou l’autre de ces régimes à base de plantes. « Je pense que c’est l’une des choses les plus importantes que j’ai jamais faites. Les décideurs doivent pouvoir dire : « Il y a certains types de production alimentaire que nous devons encourager, et d’autres que nous devons décourager » » a déclaré Ray Hilborn, auteur principal de l’étude et professeur à la School of Aquatic and Fishery Sciences de l’Université de Washington.
Notons tout de même que cette étude a été en partie financée par le Seafood Industry Research Fund, un organisme sans but lucratif qui « octroie des subventions aux particuliers et aux institutions pour mener des recherches avant-gardistes qui feront progresser l’industrie des produits de la mer ».
Illustration bannière : Différentes sources de protéines – © nehophoto
A lire absolument
PITIE ! Arrêtez avec le mot « impact » utilisé partout et à toutes les sauces, ça devient pénible !
Un impact est un choc, pas une conséquence! Il convient donc de dire « des conséquences environnementales ».
Le seul dictionnaire officiel est celui de l’Académie française, les autres sont des fourre-tout !
http://www.academie-francaise.fr/impacter
merci…!
Renseignez-vous un peu sur les termes scientifiques appropriés avant de commenter…la notion d’ « impacts environnementaux » est utilisée (entre autre) par l’ADEME, qui est un organisme reconnu et acteur du développement durable !
http://www.ademe.fr/expertises/consommer-autrement/passer-a-laction/dossier/lanalyse-cycle-vie/a-quoi-sert-acv
Peut-on avoir les références bibliographiques de l’étude en question ?
Merci !