Pékin, recouvert d’un épais brouillard grisâtre : ces images ont fait le tour des médias, comme un ultime avertissement alors que la COP21 battait son plein. Les 8 et 9 décembre, le niveau de particules fines a dépassé les 300 microgrammes par mètres cube dans la capitale chinoise. En comparaison, les épisodes de pollution en particules fines à Paris en 2015 correspondaient à un dépassement du seuil de 50 microgrammes par mètre cube.
Un air suffocant donc, même irrespirable, qui serait responsable de certaines maladies neurologiques. C’est du moins ce que cherchent à prouver différents chercheurs qui tirent la sonnette d’alarme. A commencer par Anna Oudin, en Suède. Après avoir suivi plus de 1.800 patients sur une période de quinze ans, elle a pu montrer que plus la concentration en polluants atmosphériques est importante, plus les patients sont susceptibles d’être atteints d’Alzheimer ou de démence vasculaire (maladies du cerveau diminuant les fonctions cognitives).
Les particules détériorent nos fonctions cognitives
Ce résultat est corroboré par l’étude menée aux Etats-Unis par Melinda C. Power. Elle se concentre sur le carbone noir, une particule émise par les transports. 680 hommes ont été suivis sur une période de onze ans, à l’aide d’une batterie de tests cognitifs, évaluant la mémoire, l’attention, le langage, etc. Au final, l’étude a montré le lien entre exposition au carbone noir et risque d’obtenir un faible score à ces tests cognitifs. Autrement dit, plus on est exposé à ces particules émises par les transports, plus on souffrira d’une détérioration des fonctions cognitives, comme des pertes de l’attention, troubles du langage, contrôle de certains gestes, entre autres symptômes.
Or les épisodes de pollution aux particules sont directement liés à la production industrielle et aux transports. Selon Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS, « réduire les rejets industriels, et donc les émissions de CO2, devrait permettre de diminuer les concentrations en particules fines dans l’air », et donc les maladies neurologiques. Au delà de motivations environnementales, cette problématique touche donc à des questions de santé publique.
Dix zones françaises en situation « très préoccupante »
En avril dernier, la Commission européenne a déjà menacé la France de poursuites, si elle ne prenait pas de mesures « ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter l’exposition de la pollution aux particules fines. La Commission a alors pointé des problèmes de pollution de l’air très préoccupants dans dix zones, incluant Paris, Lyon, Grenoble ou encore Marseille.
La circulation alternée des véhicules était alors apparue comme une solution possible à ces épisodes de pollution. En juin, c’est la Belgique et la Bulgarie qui ont été poursuivies devant la Cour de justice de l’UE du fait de la persistance de niveaux élevés de particules fines. La législation européenne fixe depuis 2005 des valeurs limites d’exposition à ces particules fines à 40 microgrammes par mètre cube en concentration annuelle, et 50 à ne pas dépasser plus de 35 fois sur une année. Actuellement, 16 États membres font l’objet de procédures d’infraction liées à cette pollution.
bonjour, dans la rue on respire un max de particules fines. Mais pourquoi laisse-t-on toujours vendre des poêles à pétrôles qui font la même chose dans les logements et qui ne sont même pas économiques.
Certains chauffent la chambre du bébé avec ces cochonneries.
On en a vu, même chez des assistantes maternelles, et les dammes de la PMI qui les contrôlent, ont simplement dit qu’il faudrait une barrière de protection pour que les enfants ne risquent pas de se brûler…. Là on voit l’incompétence de ces personnes..
Il faut croire que les gouvernements sont sous influence de fabricants et de pétrôliers qui doivent savoir se montrer convaincants.