Des vaches et une ferme laitière dans le port de Rotterdam, est-ce possible ? Oui, vous ne rêvez pas. Le projet a vu le jour en quelques mois et les premières vaches viennent… d’embarquer !
Une ferme laitière flottante dans le port pour fournir du lait aux habitants de Rotterdam
Dans le port de Rotterdam, il n’y a plus seulement des marins, des cargos ou des conteneurs. Une ferme laitière flottante vient d’entrer en service avec 32 vaches à son bord.
Les fermes urbaines, c’est à la mode. Reste à savoir si ce type de production, au plus proche des consommateurs, sera viable et durable dans un avenir plus lointain.
Le principe de la ferme flottante est simple et s’inscrit dans l’optique de l’agriculture urbaine : occuper de l’espace urbain sans en prendre aux habitants et être proche des consommateurs sans qu’ils ne subissent les nuisances olfactives ni sonores d’une ferme habituelle. Les initiatives fleurissent en Europe. L’entreprise immobilière néerlandaise Beladon a donc fait ce choix de gagner du terrain sur la mer.
Moins d’impacts des aléas climatiques
Le fait que cette ferme soit flottante n’est pas un choix anodin et l’un des ingénieurs, Peter van Wingerden, expliquait très clairement en septembre dernier, que, juste après le passage de l’ouragan Sandy, « les transports étaient complètement bloqués par les inondations et, au bout de deux jours, on ne trouvait plus aucun produit frais dans les magasins ». Avant d’ajouter : « Je me suis demandé, pourquoi ne pas produire la nourriture directement sur place, sur une plateforme flottante résiliente aux aléas climatiques ? ».
Floating Farm Rotterdam de Eline Wieland sur Vimeo.
Sur cette plateforme, les 32 vaches de race montbéliarde sont arrivées et la production de lait, de yaourts et de fromage va pouvoir débuter. Reste à savoir si les vaches seront vraiment heureuses au milieu des cargos, loin des prés et dans un univers très robotisé où seules trois personnes humaines travailleront.
Un système de production rentabilisé
Pour éviter d’émettre trop de CO2 responsable du réchauffement planétaire, la ferme s’approche de la ville. Moins de transports signifie aussi moins de pollution. Le lait (800 litres par jour), les yaourts et le fromage seront donc revendus dans les commerces du quartier. Mais comment nourrir une trentaine de vaches en pleine ville ?
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Les animaux vont recevoir l’herbe tondue des pelouses, des golfs ainsi que du stade de Rotterdam, les déchets alimentaires des brasseries locales, les pelures de pommes de terre des restaurants du coin. Et comme cela ne sera certainement pas suffisant, de l’herbe sera cultivée sur la plateforme flottante, tout comme des lentilles d’eau, des trèfles et de la luzerne.
Par ailleurs, les panneaux solaires répondent aux besoins en énergie, les eaux de pluie sont collectées sur le toit puis purifiées. L’étable flottante sera en outre équipée de grandes stalles, d’un robot de traite et d’un autre de nettoyage, d’un sol en caoutchouc pour éviter les nuisances sonores et épargner les sabots des bovins ainsi que d’une bande pour transporter le fourrage.
Beladon ne compte pas s’arrêter en route et espère lancer également une basse-cour flottante pour l’élevage de poulets !
Sidérant !!! Il n’y a vraiment que l’être humain pour avoir des idées aussi absurdes pour d’autres êtres vivants considérés uniquement comme des marchandises. Je crois que, malheureusement, on n’a pas encore tout vu !!!