Vous aimez les légumes verts, les fruits rouges. Mais en fait, les apprécieriez-vous autant s’ils étaient bleus ? Encore faudrait-il qu’il en existe…
Du vin et des oranges bleus
Connaissez-vous le vin bleu ? Il a fait son apparition il y a quelques années de cela, aux côtés des classiques rouge, blanc et rosé. Une couleur étonnante pour un vin, et peut-être pas la plus appétissante ou attirante en soi. Mais il avait déjà existé par le passé, notamment avec l’Imajyne, un vin produit en Corse depuis un bon siècle. Pour autant, rares sont en fait les aliments bleus, de façon générale. Surprenant ? Pas tant que cela, en fait…
Dans les années 1960, Hergé imaginait pour son personnage phare, Tintin, des aventures autour d’une orange bleue, destinée à résoudre le problème de la faim dans le monde… mais en vérité, dans la nature de notre planète bleue, rares sont les aliments à l’être également.
Une question de photosynthèse
Certes, il en existe tout de même quelques espèces, à commencer par les myrtilles. Certaines variétés de choux ou de navets peuvent aussi proposer de tons bleus, mais tirant bien souvent sur le violet, en fait. On peut aussi citer la Pomme de terre Bleue d’Artois, une variété demi-précoce de très bon rendement, ronde, à la peau et la chair bleu violet, des plus originales dans l’assiette. De quoi faire également des chips assez atypiques !
En fait, les végétaux 100 % bleus n’existent tout simplement pas, pour une raison chimique évidente : la lumière du soleil. La photosynthèse est, rappelons-le le processus bioénergétique qui permet à des organismes de synthétiser de la matière organique en utilisant l’énergie lumineuse, l’eau et le dioxyde de carbone. Or, pour transformer la lumière en énergie, les plantes ont besoin de chlorophylle et de caroténoïdes, des substances essentielles à leur développement.
L’essor de la spiruline
Comme la chlorophylle contient des pigments verts et les caroténoïdes des pigments orange et jaunes, les fruits et légumes ont du coup bien du mal à être vraiment, naturellement, bleus. Dit autrement, les pigments bleus ne sont pas essentiels à leur développement. C’est sans doute aussi pour cela qu’en termes de perception, notre cerveau associe plutôt cette couleur soit à de la moisissure, soit à des produits tels que les boissons énergisantes des sportifs ou les bonbons.
En effet, quand on arpente les rayons des supermarchés, la couleur bleue est plus traditionnellement associée à des produits artificiels. Pourtant, l’essor actuel de compléments alimentaires tels que la spiruline, extrait d’algues visant à favoriser la résistance de l’organisme, fait que la couleur bleue, finalement, peut aussi être d’origine naturelle, et même bonne pour la santé.
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