L’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, n’y va pas par quatre chemins dans son rapport publié le 21 septembre 2016. Elle a analysé les cantines de douze collectivités de la région Rhône-Alpes, pour vérifier le niveau de gaspillage alimentaire qui s’y produit. Et les résultats montrent, sans grande surprise, que les niveaux sont très élevés. Un gaspillage qui coûte très cher, tant en termes purement financiers qu’en termes d’impact sur la planète.
Gaspillage alimentaire : 17 % des aliments achetés sont jetés chaque année
Pratiquement un cinquième de ce qui est acheté par une cantine (17 %) part à la poubelle, selon l’Ademe. Menée pendant un an, l’étude estime le coût de ce gaspillage à 14 % du montant global des achats alimentaires des établissements et à 17 % des émissions de gaz à effet de serre.
Pour chaque repas, une cantine jette à la poubelle 27 centimes d’euro (ou 68 centimes en comptant le travail du personnel)… Soit 13.000 euros par an pour un collège où 300 repas sont servis quotidiennement.
Produire moins pour réduire le gaspillage alimentaire
Pour l’Ademe, la solution est plutôt simple : il faudrait mieux calibrer les repas, les achats et les préparations, afin d’optimiser le ratio nourriture préparée/nourriture consommée. Il est évident qu’une cantine qui ne jette rien relève de l’utopie, mais des solutions d’optimisation sont possibles pour réduire le gaspillage de nourriture.
L’Ademe préconise, par exemple, la cuisine sur place plutôt que la livraison de repas. Cuisinés sur place et stockés pour le lendemain, les repas ne sont jetés qu’à 14 % en moyenne, contre 25 % pour les repas livrés, qu’ils soient chauds ou froids.
Photo de bannière : Les repas à la cantine : une source de gaspillage alimentaire – © By U.S. Department of Agriculture [CC BY 2.0 or Public domain] via Wikimedia Commons
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