Google ne digère pas que des terabits de données en ligne, ne consomme pas que de gigawatts d’électricité pour ses serveurs, Google aide désormais ses employés à brûler plus de calories. L’application récente des principes du Nudge par la fameuse firme californienne pour une meilleure alimentation de ses employés a produit des résultats stupéfiants.
Outre Atlantique, il n’est en effet pas rare que les employeurs offrent à volonté – ou presque – sur leur lieu de travail des boissons et de la nourriture à leurs salariés et ce, bien souvent dans le but de leur éviter de perdre du temps pour sortir acheter de quoi se restaurer. Google ne déroge pas à la règle en proposant repas et collations gratuites à ses salariés. Et a donc utilisé ses bureaux du Colorado et de New-York comme de véritables laboratoires d’essai grandeur nature et ses salariés pour cobayes.
« Travaillez chez Google et vivez plus longtemps »
Voici ce qui pourrait être le nouveau slogan de cette société américaine selon Todd Carlisle, directeur des ressources humaines de Google, qui dans son ouvrage Work Rules s’en amuse.
Partant du principe que nous agissons bien souvent de façon inconsciente, certaines petites modifications réalisées à notre insu peuvent ainsi avoir des répercussions positivement intéressantes. Et ceci est d’autant plus intéressant quand il s’agit d’aliments que nous avalons de façon presque mécanique ou parce que nous sommes conditionnés ou encouragés inconsciemment par l’environnement.
3 trucs tirés du « Nudge », le ‘coup de pouce’
La direction de Google a donc décidé de tester 3 « trucs », tirés de l’approche dite du « nudge », pour favoriser une alimentation plus saine mais aussi pour réduire les quantités de calories consommées par les salariés dans les bureaux de Google.
Le « nudge », c’est – litéralement – un coup de pouce incitatif, sans caractère obligatoire, qui vise à rendre plus vertueux le comportement des usagers d’un service ou de consommateurs. Il peut donc s’appliquer à des objectifs de sécurité routière, de lutte contre le gaspillage, de recyclage, ou d’autre actions de protection de l’environnement. Par exemple, 120 maisons de LaVerne, aux Etats-Unis, ont reçu une note sur leur porte pour informer les foyers du nombre de voisins participant au recyclage des ordures ménagères et de la quantité recyclée. Cette simple information sur le comportement des voisins a eu un effet d’incitation fort : les ordures triées ont augmenté de 19 %.
Pas vu, pas mangé !
Google s’est ainsi inspiré d’un grand principe de la vente : tout ce qui n’est pas vu, n’est pas vendu. Ils l’ont appliqué, à l’inverse, en cachant bonbons et autres sucreries, chips, et barres céréalières sucrées dans des boîtes opaques, afin de les soustraire à la vue des salariés.
Et le résultat est bluffant : 30 % de calories consommées en moins ! Et pour aider les salariés à manger plus sainement, ils ont remplacé les sucreries par des fruits, fruits secs et fruits oléagineux.
Dernier coup de pouce pour aider leurs salariés à réduire leurs apports alimentaires : la taille du contenant, qui influence le volume de nos apports alimentaires (puisque de la tête ou de l’estomac, ce n’est pas toujours celui qu’on pense qui décide de ce qu’on mange). Ainsi en réduisant la taille des assiettes de leur cafétéria ils ont contribué à réduire de 5 % les apports et de 18 % les déchets alimentaires. Un joli coup double pour la santé et la planète !
Une belle initiative de Google donc, basée sur la volonté d’aider ses salariés à moins manger et plus sain mais sans leur interdire les chips et bonbons sucrées : simplement en les rendant moins accessibles et en leur donnant une alternative plus saine pour leur grignotage.
Résultat : au bout de 7 semaines Google a permis à ses salariés d’économiser 3,1 millions de calories ! Un bel exemple dont on peut s’inspirer au quotidien dans les services d’alimentation collective, mais aussi à la maison.
Trucs et astuces de patients
Ainsi, en consultation, il n’est pas rare que certains patients me fassent part de leurs astuces pour réduire leur consommation alimentaire, ou « ingestat » comme nous disons dans notre métier de diététicien-nutritionniste.
Ainsi telle maman divorcée, me confiait qu’elle donnait à son fils quand il partait chez son père les rares gâteaux et sucreries qu’elle lui avait acheté et ce afin de ne pas être tentée et de les manger !
Ou cette autre jeune mère, qui me disait qu’elle a l’habitude de cacher dans des boîtes en haut de son armoire et donc presque inaccessibles, les sucreries pour les enfants. Ainsi petits et grands ne les voient pas. Sans le savoir, elle applique les mêmes principes que Google !
Votre coup de pouce : dentifrice ou cornichon ?
Et vous, quel est votre petit coup de pouce quotidien que vous pourriez partager avec nous pour réduire les apports alimentaires superflus ? Vous brossez-vous les dents après le repas (qui en plus permet de lutter contre les caries) ? Mangez-vous un cornichon quand une envie de sucré vous prend ?
Pour ce qui est des cornichons, quand je vois le bocal, je salive parfois à en avoir mal aux glandes salivaires.
Même sans voir le bocal, rien que d’y penser !!!
Par contre, je déteste le sucre, sauf sous forme de miel et de confiture pour mon petit déjeuner.
Et encore, je n’en mange pas des tonnes.
Et je prends du chocolat 90% mini car en dessous,c’est trop sucré.